LIVRES

Bil Bo K n° 26

Pour préparer ses presque 10 ans, Bil Bo K présente ses rushes. Une façon de montrer aux lecteurs comment se fabrique le magazine, de ses maquettes de couverture, ses projets, ses soirées, jusqu’à son imprimerie, en passant par ses collaborateurs réguliers : François Dagornet, Patrick Eudeline, François Weyergans, Matali Crasset, etc.

— Directeur de la publication : Philippe Blondez
— Parution : janv.-fév.-mars 2005
— Format : 16,50 x 24 cm
— Illustrations : nombreuses, en noir et blanc
— Pages : non paginé
— Langue : français
— ISBN : 2-912720-56-7
— Prix : 7 €

Rushes to rushes
par Philippe Blondez

On y revient toujours. Bil Bo K fête bientôt ses 10 ans, il me semblait donc légitime (et amusant) de faire un numéro sur les rushes du magazine. Ceux qui vont suivre sont des documents, des plans de travail, des notes, des photos prises ça et là, qui constituent les matières premières avant transformation. Rush fut un terme de cinéma, utilisé pendant le tournage. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai souhaité ouvrir ce numéro par ces deux photos du même film. To make a rush, c’est se précipiter sur quelqu’un, dans la course, la hâte, la vitesse d’entraînement. C’est autant ce que l’on fuit que ce qui nous poursuit. C’est aussi ce qu’on laisse derrière. Ce qui n’est pas à propos sur le moment, ce qu’on prend et qu’on oublie, ce qui traîne quelque part, en attente. Je vous propose donc d’entrer dans les coulisses, là où ça glisse.

Pour construire ce numéro, j’avais accumulé un nombre incalculable de documents, forcément. Et me suis donc retrouvé devant une bobine, un nœud dont je ne trouvais pas les bouts. On en arrivait finalement aux archives, ce qui constituera un autre Bil Bo K, plus tard. Dès lors, extrayant des morceaux, il s’en est formé un grand mélange, un mélange intime. C’est ce qui a dicté mes choix. Voilà donc quelques parcelles, quelques fragments d’une histoire personnelle et d’une aventure collective. J’ai demandé également à quelques collaborateurs d’amener leur propre rush, en contre-point. Enfin, comme il s’agit en quelque sorte d’un Bil Bo K « backstage », j’ai glissé dans la bobine celle des récurrents de la revue, manière de leur rendre hommage. Cut.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Bil Bo K)