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Bienvenue dans le monde de Cyan

12 Mai - 22 Juil 2006
Vernissage le 12 Mai 2006

Première exposition monographique en France du collectif Cyan, fondé à Berlin Est par Daniela Haufe et Detlef Fiedler en 1992. Brassant une multitude de courants artistiques et graphiques du 20e siècle, Cyan est rapidement devenu un phénomène graphique de la scène berlinoise des années 90.

Communiqué de presse
Cyan, Detlef Fielder, Daniela Haufe

Bienvenue dans le monde de Cyan

Fondé à Berlin Est en 1992 par le duo de graphistes Daniela Haufe et Detlef Fiedler, Cyan fait partie de ces structures qualifiées par beaucoup de chroniqueurs «d’avant-gardistes». Installé Strelitzer Strasse 61 dans un loft au plafond impressionnant, ce groupe au nom rattaché à l’abréviation de la formule chimique du gaz Cyanogen, composant du Carbone et de l’Hydrogène, est rapidement devenu un phénomène graphique de la scène berlinoise des années 90.

Nés respectivement en 1966 et 1955, Daniela Haufe et Detlef Fielder sont des passionnés de théâtre, de photographie, de cinéma, de musique, de danse… Le duo fondateur est surtout obsédé par «la recherche de nouvelles formes graphiques». Le discours semblerait banal si le risque n’était pas autant recherché, si la radicalité de leurs travaux et les barrières franchies aussi marquantes. Souvent abstraites, très géométriques, leurs créations absorbent et réinventent quasiment tous les mouvements artistiques et graphiques du 20e siècle : Le Modernisme d’El Lissitzky, le Dadaïsme d’un Kurt Schwitters, l’Art optique des années 60’s ou le style Milanais de Stankowski, de Grignani, la recherche de l’illusion optique ou la photographie de Brassaï…

Le vertige, la répétition, la superposition, le recours aux calques, la saturation de couleurs vives, voire fluo sont de mises, le choix de minuscules… Et même si certaines fois l’approche paraît classique, ils nous surprennent toujours à travers une mise en page expérimentale ou l’ajout d’éléments perturbateurs, des détails, des pictos, des collages, des aplats de couleurs. Souvent subtils, quelques fois plus explosifs, ils accrochent l’œil, jouent avec les limites visuelles sans jamais basculer dans la facilité, sans perdre une certaine rigueur toute luthérienne.
Comme pour garder le contact avec le lecteur.

Mais ce dernier ne doit pas rester passif. Leurs images ne se livrent pas immédiatement et nécessitent une lecture, une implication, voire un entêtement du spectateur. Inextricable ? Pas tant que ça. Il s’agit juste d’une autre présentation, peut-être qualifiée de «conceptuelle» par certains, mais, au final, tellement habile, maligne. Illisible ? Rarement: car ce décalage n’est là que pour attirer l’attention et ajouter à la fonction de transmettre un message, la fonction récréative d’une image.

[…] Guillaume Frauly 

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