ART | EXPO

Bêtes de scène

18 Nov - 20 Nov 2008

Une quarantaine de photos de « bêtes de scène », prises principalement entre 1977 et 1987 démontre, sur scène comme en backstage, la complicité qui unit Joakim Strömholm à des icônes tels Grace Jones ou Nina Hagen. Il capte leur goût immodéré du spectacle : la vitalité d’un Mike Jagger ou des Scorpions, véritables incarnations de ce qu’est le rock and roll.

Communiqué de presse
Joakim Strömholm
Bêtes de scène

Joakim Strömholm, photographe suédois, est invité par la School Gallery Paris, jeune galerie ouverte en janvier dernier en plein coeur du Marais, à présenter un choix unique de photos de stars, avec en tête d’affiche Grace Jones.

Une « portrait gallery » de musiciens et chanteurs de légende, qu’il a côtoyés pendant plus de dix ans comme photographe attitré de magazines spécialisés et notamment du fameux magazine Schlager, revue d’actualité artistique & fashion des années 80, devenue une référence culte de l’actualité musicale à cette époque.

Dans « rockboken » littéralement « le livre du rock » paru en 1984, on retrouve de très nombreuses photos de l’époque prises par Joakim Strömholm. Dix ans plus tard, Per Mortensen, journaliste au Dagens nyheter, fameux quotidien suédois évoquant cet ouvrage devenu collector dit de Joakim Strömholm « un photographe à part qui a su capter comme personne l’essence et l’âme même du rock au travers de ses plus fameux protagonistes, dans la lignée d’un Leibovitz ou d’ Anton Corbijn… »

Les photos présentées à la School Gallery, ne sont pas une énième sélection de clichés que l’on peut voir dès lors qu’il s’agit de stars surmédiatisées, mais bien au contraire l’oeil d’un photographe à part qui a su saisir l’intime de chacun de ses sujets.

Dans cette exposition qui présente plus d’une quarantaine de photos de ces « bêtes de scène », prises principalement entre 1977 et 1987, on sent la complicité qui unit le photographe à ses sujets, une connivence singulière, en particulier dans les photos backstage, qui contrastent avec l’énergie survoltée des images prises sur scène.

Chez tous on retrouve ce goût du show, du spectacle, paroxystique présence sur scène d’un Mike Jagger ou des Scorpions, qui se donnent à fond, véritables incarnations de ce qu’est le rock and roll. Plus loin on retrouve Tina Turner, et son fameux jeu de jambes, deux lianes musculeuses et fuselées surmontées d’une crinière de lionne, qui jouxte Grace Jones et son physique de tigresse black, tout en volupté féline, véritable symbole de la transgression et de l’affirmation de soi.

Ils sont tous là, icônes et légendes du rock, d’un paisible tête-à-tête avec Patti Smith tout en retenue, ou cet étonnant triptyque réunissant des clichés de Nina Hagen, en coulisse telle une apparition, dans un face à face avec son miroir, arborant ses yeux cerclés de khôl et sa bouche surdessinée, encadrant une photo de la star rugissante et échevelée.

Sans oublier l’incontournable Bob Dylan et ses inflexions de voix uniques, Bowie avec un cliché de 1983, l’année de son plus gros succès avec « Let’s dance », mais aussi Prince et ses déhanchés suggestifs, Annie Lennox, Bob Marley, Miles Davis ou Tom Waits…

Autant de clichés noirs et blancs pour l’essentiel, qui nous proposent un feed back sur ces années d’or du rock, mais aussi du soul ou du jazz, succession de gueules de légende, aux physiques avantageux, idoles populaires et symboles de rébellion, de liberté et d’engagement, incarnation d’une époque bénie.

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