ART | EXPO

Un cheval, des silex

08 Juin - 21 Juil 2018
Vernissage le 08 Juin 2018

L’exposition « Un cheval, des silex » à la galerie Nathalie Obadia, à Paris, rassemble des peintures, des sculptures et d’étranges pièces de mobilier de Benoît Maire, des œuvres où l’intérêt pour les caractéristiques physiques des matériaux se double d’interrogations philosophiques sur l’opposition entre nature et culture ou encore les limites de la représentation.

L’exposition « Un cheval, des silex » à la galerie parisienne Nathalie Obadia reflète la pluralité de l’œuvre de Benoît Maire à travers des peintures, des sculptures et des pièces de mobilier dans lesquelles l’art se nourrit de philosophie.

« Un cheval, des silex » : les œuvres entre art et philosophie de Benoît Maire

Le titre de l’exposition, « Un cheval, des silex », pose d’emblée le caractère à la fois humoristique et énigmatique de l’art de Benoît Maire puisqu’il sous-entend que le pluriel du mot « cheval » est « silex ». Si elle fait sourire, la proposition soulève aussi une interrogation et souligne ainsi d’entrée que  l’humour qui teinte indiscutablement la démarche de l’artiste se double d’une interrogation quasi philosophique.

Les œuvres de Benoît Maire reposent en effet autant sur la matière physique que théorique et lient de façon indissociable l’art et la philosophie, en s’inspirant notamment des concepts développés par les philosophes Jacques Lacan, Jean-François Lyotard, Giorgio Agamben et Georges Bataille. Cette double dimension caractérise chacune des réalisations de l’artiste qui explore autant les propriétés mystérieuses des objets et des matériaux que l’opposition entre nature et culture.

Benoît Maire explore les limites de la représentation et de l’abstraction

La créativité protéiforme de Benoît Maire, qui aborde autant la peinture, que la sculpture, la photographie, la vidéo, l’écriture et la performance, se vérifie ici à travers des œuvres de nature variée. Aux murs, les tableaux de la série Peintures de nuages, débutée en 2012, exploitent le phénomène psychologique de la paréidolie qui nous fait voir des formes familières dans d’autres éléments tels qu’un nuage, un paysage ou une tâche. Sur des toiles de divers formats peintes à l’huile, Benoît Maire trace  au pinceau, à la bombe ou au couteau des formes de nuages qui évoquent des figures connues, remettant en question les limites de l’abstraction.

Les sculptures des séries Sphinx, en suspension dans l’air tels des mobile, et Château, disposés sur des socles, associent éléments naturels et objets manufacturés, dans un dialogue entre nature et culture à travers des associations de matériaux, de formes et de couleurs. Ici, des coquillages côtoient des pièces moulées en cristal, là, une structure en laiton, à laquelle est intégrée un niveau à bulle, jaillit d’un morceau de bois fossilisé.

 

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