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Batailles et fontaines

23 Sep - 30 Oct 2010
Vernissage le 23 Sep 2010

Tandis que Mathieu Simon combine joyeusement références artistiques et populaires à grand renfort de calembours et de citations, Amandine Pierné pioche des objets dans son environnement et les active par le biais de gestes d'appropriation.

Communiqué de presse
Amandine Pierné, Mathieu Simon
Batailles et fontaines

L’exposition «Bataille et fontaines» présente les plus récents travaux des artistes Amandine Pierné et Mathieu Simon résidant à Bordeaux. Ces deux artistes ont fait de leur environnement socio-culturel leur terrain de jeu privilégié.

Mathieu Simon combine joyeusement références artistiques et populaires à grand renfort de calembours et de citations. Ready-made, peinture à la langue, collage, il explore les manières de faire et dispose dans ses œuvres différents niveaux de lecture que l’observateur est invité à éplucher. Il propose à travers un regard amusé une lecture très personnelle de l’histoire de l’art entre irrévérence et hommage.

«En tant que plagiaire patenté mon objectif est de restaurer, raviver et recréer une dynamique du sens, en recombinant ou parfois en re-présentant des fragments de culture. Les finalités sont nombreuses: du simple rappel d’une idée historique à l’injection de scepticisme dans quelque chose censé être accepté. Je veux multiplier les paradigmes afin de doter la conscience du plus grand nombre d’interprétations possibles. La question du choix en somme.

Le plagiaire voit tous les objets et les concepts à l’identique. Il ne s’agit pas pour autant d’abolir tout jugement mais de nier un idéal hiérarchique entre crucial et anecdotique: il est beaucoup plus facile de nouer des concepts par la suite, en particulier dans une perspective trans-disciplinaire.»

Amandine Pierné, quant à elle, se présente volontiers comme une fourmi ouvrière. Elle pioche des objets dans son environnement et les active par le biais de gestes d’appropriation. L’utilisation d’objets issus du quotidien est destinée à mettre en valeur les interventions imaginées par l’artiste. Ses œuvres donnent à voir des objets qui ont, d’une certaine manière, fait un pas de côté, de telle sorte qu’ils semblent avoir atterri juste à côté d’eux-mêmes.

«Aux choses que je remarque correspondent des trouvailles. Faire d’un store en bambou, un velum bambousoideae. M’absorber dans du papier absorbant. Ce sont des objets distraits. Je propose des reformulations, des versions, voire des copies comme dans le cas de On achève bien les chevaux, qui parle de l’épuisement.

Je réalise, dans un environnement qui relève du quotidien, des performances, de la simple pirouette au marathon ; de mini-défis qui matérialisent le temps investi dans une activité. J’aime assez l’idée du “tout ça pour ça”. Le temps que j’emploie m’appartient, même si je dois parfois courir le risque de subir ma propre aliénation. Un temps social, dont je m’affranchis en le dépensant selon des contraintes personnelles.»

Là où Amandine Pierné «se prend la tête» en enfilant près de vingt-trois mille perles, Enfiler des perles, 2010, Mathieu Simon préfère confier cette lourde tâche à un cerveau robotisé évoquant par son titre Wittgenstein, 2010, une certaine idée de la philosophie européenne du début du XXe siècle.

Si les démarches de ces deux artistes apparaissent éloignées l’une de l’autre, tous deux ont en commun le goût pour la trouvaille ainsi qu’une certaine malice.

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