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Rêve : Les éléments n’ont pas encore trouvé leur matérialité […]

02 Mai - 13 Juil 2019
Vernissage le 11 Mai 2019

Le Centre photographique d’Ile-de-France, à Pontault-Combault, dévoile une nouvelle œuvre de Barbara Breitenfellner associant la photographie, l’image et le collage. Inspirée par un de ses rêves, l’artiste allemande a conçu une longue installation murale d’une grande liberté formelle, qui côtoie une sélection d’une cinquantaine de ses collages, couvrant plus de dix ans de production.

L’exposition consacrée à Barbara Breitenfellner au Centre photographique d’Ile-de-France se distingue par son titre inhabituellement long : « Rêve : Les éléments n’ont pas encore trouvé leur matérialité (collage ? photographie ? peinture ?). Tout est triplé. Pas très clair comment les œuvres vont passer du virtuel au réel, surtout pour le glitch et la propriété artistique. — Puis un film. Un paysage enneigé. Nous marchons dans la (tempête) neige. Une fille s’allonge et sa tresse lui rentre dans le dos (transformé numériquement). Puis son dos se désagrège. Un fluide (sang) coule d’une table et quelqu’un d’autre le boit. Il se transforme à travers son corps en une drogue (liquide). » Elle présente une nouvelle œuvre de l’artiste allemande réalisée à partir du journal qu’elle tient de ses rêves et mêlant la photographie, l’image et le collage.

Barbara Breitenfellner mêle photographie, image et collage

Créée spécialement pour la grande salle du CPIF, la nouvelle œuvre de Barbara Breitenfellner se place à la croisée de ses deux pratiques habituelles : d’un côté, la réalisation d’installations directement liées aux espaces où elles sont exposées et, de l’autre, la réalisation quotidienne de collages dans son atelier, à Berlin. En associant cette fois plusieurs sources et techniques, l’artiste cherche à brouiller les pistes. Son installation prend sa source dans un long rêve où se télescopent, mêlés d’incertitudes et d’inconnues, le dos d’une femme, une tresse, de la neige, un film…

Une installation photographique inspirée par un rêve de Barbara Breitenfellner

Les figures des surréalistes ou encore de William Burroughs et Heiner Müller, qui ont fait de leurs rêves une source d’inspiration et de création, se rappellent à nous à la lecture du texte que Barbara Breitenfellner a tiré de son rêve, quelques mots posés sur le papier au milieu de la nuit, avant d’en réaliser une traduction plastique qui se déploie en un mur-installation de presque trente mètres de long. Loin d’être une simple mise en espace ou illustration du texte, l’œuvre résulte d’interprétation autant que d’invention : entre signes et symboles, figuration et abstraction, des représentations de la féminité, un bestiaire varié, des paysages abandonnés et des mains en action se croisent en un tout cohérent mais dérangeant, plein de liberté formelle et de mystère. En plus de cette dernière œuvre, est présentée une cinquantaine de collages de Barbara Breitenfellner, travaux récents et œuvres phares plus anciennes.

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