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Bande à part, New York Underground 60’s 70’s et 80’s

PNatalia Grigorieva
@12 Jan 2008

De Marianne Faithful à Jean-Michel Basquiat, de Robert Mapplethorpe à Sonic Youth, tous les agitateurs de la scène underground new-yorkaise sont sur les cimaises de la Galerie du Jour. L’exposition est un cadeau pour tous les enfants et petits enfants du rock’n’roll.

Debbie Harry s’égosillant sur la scène du mythique club CBGB’s, certains ont pu le voir en direct. D’autres n’ont accédé que par l’image aux mouvements musicaux nés dans les bars underground de New-York où sont nés le rock’n’roll et les icônes qui l’entourent.

Onze photographes ont immortalisé les habitudes, les turpitudes, le quotidien des musiciens et des artistes qui sont aujourd’hui des influences majeures pour la jeune création.
Roberta Bayley, Lee Black Childers, Stephanie Chernikowski, Danny Fields, Godlis, Bobby Grossman, Gerard Malanga, Maripol, Billy Name, Anton Perich et Marcia Resnick étaient immergés dans une ambiance unique, appareil en main pour saisir les extravagances de Divine ou d’Iggy Pop, les concerts des frères Ramone ou de Blondie, les débuts de superstars, à l’époque quasi-inconnues, comme Madonna ou David Bowie.

C’est un regard croisé sur le milieu artistique new-yorkais de la fin des 60’s au milieu des 80’s que propose la Galerie du Jour. Près de 180 images plongent le spectateur dans le quotidien de personnages extrémistes, jusqu’au-boutistes et amateurs d’excès en tous genres.

Elles dépeignent un univers tournant autour de la drogue, du sexe et de la musique. Elles témoignent des activités ayant pour toile de fond des lieux devenus légendaires comme le bar-restaurant Max’s Kansas City. Elles documentent le déluge de créativité qui se déversait alors sur l’Occident.
Ce périple au cœur de l’effervescence musicale et artistique laisse un agréable arrière-goût d’authenticité qu’il semble impossible de retrouver aujourd’hui.

Ce témoignage visuel précieux et intimiste est optimisé par un accrochage intelligent et une sélection pertinente de formats et de techniques qui rendent l’exposition aussi dynamique que le quotidien des sujets photographiés.
Ainsi, les portraits en noir et blanc ou en couleurs, posés ou en situation sont rythmés par des polaroïds et des planches contact. Ces dernières, montrant chaque cliché pris, ont le pouvoir de projeter le spectateur sur un bateau pour une soirée alcoolisée sous le regard de Danny Fields ou donner l’impression d’être présent à une dégustation de corn flakes avec Andy Warhol, Jackie Curtis et David Byrne.

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