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Balthasar Burkhard



Le rez-de-chaussée de la galerie est envahi par les imposants clichés de Balthasar Burkhard. Sa manière de traiter le noir et blanc, en accentuant les contrastes avec violence, donne une certaine gravité à ses clichés, parfois dans la surenchère.

Une photographie de Chicago nous accueille: une vue d’un pont métallique sur fond de buildings. L’image, monumentale, est divisée en trois panneaux à la manière d’un polyptique. Elle a été réalisée de nuit et les lumières électriques ruissellent sur ce paysage urbain.

 

Mais le travail de Balthasar Burkhard ne se résume pas à un genre photographique. Il explore les différentes possibilités du médium, passant ainsi des grandes métropoles au nu, de l’intimité aux paysages lointains.

 

L’exposition présente en effet des images réalisées sur le Rio Negro, qui se jette dans le fleuve Amazone. Une forêt dense et sculpturale se reflète dans la rivière provoquant un étrange dédoublement. Le voyage continue avec, plus loin, des cascades du Japon qui s’écrasent dans un décor charbonneux. Si le travail de Balthasar Burkhard repose sur un jeu d’ombre et de lumière, jamais il n’a saisi des formes aussi sombres. Il en ressort une impression hyperréaliste et picturale — pour ne pas dire pictorialiste — qui, accentuée par la monumentalité des clichés, fait pencher son œuvre du côté du tableau.




Vidal Burckard




— Namibie 16, 2000. Photo noir et blanc sur papier baryté contrecollée sur aluminium, encadrement en fer. 100 x 125 cm




— Namibie 30, 2000. Photo noir et blanc sur papier baryté contrecollée sur aluminium, encadrement en fer. 100 x 125 cm




— Chicago 02, 2004, Photo noir et blanc sur papier baryté, 125 x 189 cm




— Cuba, 2005. Photo couleur, 180 x 180 cm




— Japon, 2005, Photo noir et blanc sur papier baryté, 110 x 110 cm

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