ART | EXPO

Axioma

11 Oct - 24 Déc 2009
Vernissage le 10 Déc 2009

Avec sa dernière série de peintures, Kees de Goes poursuit sa recherche de lumière et de profondeur dans des cadres de forme oblongue. Sa peinture abstraite parle d’espace mental sans qu’aucune échelle n’apparaisse.

Kees de Goede
Axioma

Les travaux très différents de Kees de Goede donnent à son oeuvre la qualité d’une investigation soutenue, d’une interrogation permanente sur l’adéquation des supports au sens. Quels qu’ils soient, l’artiste cherche toujours à crée un espace en 3 dimensions : il y a tant de profondeur dans ses grands formats monochromes dessinés au charbon, que chaque élément semble pouvoir se détacher dans la succession des plans. Ses toiles antérieures tendues avec des branches d’arbre créent des accidents volumétriques dont la peinture se joue pour absorber ou contourner ces états de surface.

Quatre travaux différents composent l’exposition au centre d’art contemporain Georges Pompidou. Les derniers tableaux oblongues, de taille variable relativement modeste, sont le pendant organique des journaux peints où le réel martèle son obsédante violence. Ici, le regardeur perçoit le geste dans la trace aspiré par un tourbillon de peinture, englouti dans les tissus macroscopiques que crée l’association des matières et des couleurs, rattrapé par les bords souvent cerclés du tableau.

L’artiste invite à un voyage aux origines de la peinture : un pur espace mental où projeter son propre imaginaire sans qu’une image prévale sur une autre pour la simple raison qu’elles y sont toutes contenues.

La série des journaux peints est ici présentée dans son ensemble pour la première fois. Depuis plus de vingt ans, Kees de Goede collectionne des journaux, de partout où l’ont conduit ses déplacements. Que les pages choisies aient trait à des évènements de l’actualité locale ou internationale, des faits divers ou de grands moments historiques, l’artiste opère par recouvrements avec de grands aplats de couleurs, Kees de Goede propose la représentation d’une expérience fragmentée de la vie quotidienne. Ces pages sont en quelque sorte le journal de bord d’une vie au bord du monde. Dans un esprit similaire, les impressions numériques superposent aux pages de journaux choisies, des images de ciels nocturnes collectées sur les sites de la Nasa. Les pétillements d’étoiles fragmentent les images de fonds ou les subliment comme pour pointer l’impact médiatique et l’esthétique inquiétante de ces mêmes évènements, souvent dévastateurs.

Sculptures en fonte d’aluminium dorées à l’or et en verre produites pour cette exposition. Organisés dans un espace architecturé qui correspond à l’agrandissement des lignes de la main de l’artiste, le pain et le vin sont ici tout à la fois éléments référents aux choses simples de la vie et aussi métaphores de la consommation de l’art.

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