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Auto

Communiqué de presse
David Wampach
Auto

Horaire : 21h
Durée : 50 min

— Chorégraphie et interprétation : David Wampach
— Date de création : 2006
— Composition et interprétation (piano) : Aurélien Richard
— Traitement sonore : Felix Perdreau
— Eléments plastiques : Rachel Garcia
— Lumière : Caty Olive

Auto : soi-même, mû par son propre principe ; utilisé comme préfixe, il signale que l’élément en question s’exécute seul. Mais Auto-quoi ? Quel est le principe qui se met en mouvement dans cette pièce ? Automate, auto-généré, auto-nettoyant, auto-allumage, auto-référentiel, auto-dérision ? Auto-biographique ? Auto-portrait ? Est-ce un miroir déformant — une image travestie, décadrée que sollicite David Wampach en invitant le musicien Aurélien Richard à partager la scène avec lui ? Quels statuts et quelles places peut-on accorder, aujourd’hui, à la danse et à la musique ? Dans le système auto-, un grain de sable se glisse : les deux protagonistes, plutôt que d’utiliser les mécanismes qui régissent leurs pratiques respectives, vont tenter d’inventer de nouvelles règles du jeu — interroger la place, le statut, le médium de chacun. A l’accompagnement de la danse par la musique ou de la musique par la danse, ils préfèrent l’incitation, les circuits multiples de résonance. Choisissant d’utiliser les grilles, les contraintes de l’autre, de partager les mêmes paramètres de composition, ils cherchent à écrire des partitions sous influence.

Mais dans Auto, la dualité n’a pas pour but d’aboutir à un équilibre. En procédant par accumulation et débordement, David Wampach et Aurélien Richard font dériver les contraintes. Tout se double, se redouble, des boucles sont introduites jusqu’à ce qu’il devienne difficile de distinguer ce qui est en présence à l’intérieur du dispositif de ce qui vient de l’extérieur — ce qui est en direct de ce qui se joue en différé. L’équation 1+1 = 2 devient 1+1 = 3 — deux corps et un instrument ; deux corps constamment dédoublés, plongés dans une activité frénétique, impuissants sur ce qui les entoure, luttant pour maîtriser la mécanique qu’ils ont mise en route. De partition commune, leur entreprise se retrouve livrée à l’entropie : le dispositif s’autonomise, l’espace se métamorphose et les contraint à prolonger leurs actions…