ART | EXPO

As-tu vraiment besoin d’aller là-bas ?

28 Jan - 25 Fév 2017
Vernissage le 28 Jan 2017

L’exposition « As-tu vraiment besoin d’aller là-bas ? » présente à la galerie Thomas Bernard-Cortex Athletico, à Paris, la nouvelle série de tableaux de Vincent Gicquel. Dans ces toiles figuratives s’affirment à la fois l’absurdité de l’existence humaine et la volonté de vivre.

L’exposition « As-tu vraiment besoin d’aller là-bas ? » à la galerie Thomas Bernard-Cortex Athletico dévoile l’univers pictural de Vincent Gicquel. La figure humaine est au centre d’un nouvel ensemble de tableaux teintés d’absurde.

Des figures humaines plongées dans des situations absurdes

La nouvelle série de peintures à l’huile sur toile de Vincent Gicquel a pour constante un personnage central d’apparence humaine, à la silhouette sommairement esquissée, souvent nu ou bien couvert de vagues oripeaux dont la teinte ne diffère pas de celle du reste du corps. Invariablement, sa tête, dont les contours semblable à un crâne squelettique, est tournée vers le spectateur du tableau.

Le personnage, parfois accompagné d’autres figures similaires, se distingue par des teintes cireuses, des traits un peu fous et un regard trahissant souvent la surprise, comme si notre présence était une intrusion inattendue dans leurs étranges occupations. Avec des gestes et attitudes corporelles évoquant des morts-vivants, ces personnages se livrent en effet à des actions qui semblent absurdes.

Toutes les toiles de la nouvelle série de Vincent Gicquel suivent le même schéma de composition : un élément constitué de lignes horizontal traverse chacun d’eux en son centre ou sa partie inférieure : une barrière dans la toile justement intitulée Barrière, une palissade dans celles intitulées Clandestin et Pacific Palissades, une grille dans Echelle, un podium dans Mage, une fusée dans Manège, etc.Vincent GicquelSuper Singe,

Des détails sexuels qui affirment le désir de vivre

La régularité structurelle des compositions est contredite par l’attitude désordonnée des personnages qui semblent toujours mus par une volonté de fuir. Ils franchissent les murs et palissades, marchent le corps penché en avant, portés par un élan, chevauchent une fusée en partance… Dans la toile Echelle, c’est un sexe masculin géant que trois personnages agrippent comme pour s’envoler avec lui. Ainsi est résumé l’univers conceptuel de Vincent Gicquel qui semble répondre par la peinture au pessimisme existentiel d’Arthur Schopenhauer ou d’Emil Cioran.

Les toiles de Vincent Gicquel assument la nature absurde de l’existence humaine, dont toute action paraît vaine face à la mort inévitable. Hagards, surpris, fous, ses personnages tentent d’échapper à leur situation. Les tableaux sont plongés dans des couleurs délavées, indéfinies, à l’aspect aqueux et les motifs débordent de coulures… Mais à ce marasme, le peintre oppose de récurrentes évocations sexuelles qui doivent se lire non comme des provocations mais comme des affirmations de désir, de plaisir et de la volonté de vivre.

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