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Artemisia Gentileschi, ce qu’une femme sait faire!

A seize ans, Artémisia Gentileschi est la seule apprentie de sexe féminin dans le quartier des artistes: un statut exceptionnel dans la Rome baroque du XVIIème siècle, un monde d’hommes où la concurrence entre les peintres reste terrible.

Information

Présentation
Alexandra Lapierre
Artemisia Gentileschi, ce qu’une femme sait faire!

Artemisia Gentileschi (1593-1653), l’une des plus grandes femmes peintres de l’histoire, a dû attendre trois siècles avant d’être reconnue. Fille d’Orazio Gentileschi, lui-même peintre et dont l’atelier est réputé, elle a en effet été plus célèbre pour le procès pour viol qu’elle a osé intenter en plein XVIIème siècle, à l’ami de son père, Agostino Tassi, que pour son statut d’artiste, pourtant exceptionnel à l’époque. Aujourd’hui la puissance de son vocabulaire pictural, lié à son caractère sulfureux.

L’exposition du Musée Maillol qui l’accompagne fait découvrir pour la première fois en France les principales étapes de sa peinture:
— Les débuts à Rome, aux côtés de son père, et l’influence des collègues et concurrents d’Orazio
— Les années florentines, lorsqu’elle est peintre officiel du duc de Toscane
— Les années 1620 à Rome, après le décès de son père, elle-même devenant chef-de-file des derniers naturalistes
— L’époque napolitaine enfin, longue de presque un quart de siècle, celle des commandes publiques et de la reconnaissance incontestée au niveau national et international.

A une époque où la femme n’existe qu’au travers de son père, de son frère ou de son mari, Artémisia Gentileschi est la première à obtenir un statut professionnel et des émoluments qui lui donneront la liberté d’un homme, qu’elle saura assumer pleinement.

SOMMAIRE

— Rome, marché mondial de l’art
— La Chute
— La Renaissance à Florence
— La citoyenne du monde
— Dépasser, poursuivre et survivre
— Femme-artiste ou artiste-femme?
— «Mes œuvres parlent d’elles-mêmes!»