ART | CRITIQUE

Art-O-Rama

PMaïa de Martrin
@09 Sep 2008

Pour sa seconde édition à La Friche la Belle de Mai, la manifestation Art-O-Rama est  soutenue par l’association Triangle France, connue  pour défendre de nombreux talents  — Virginie Barré, Jason Glasser, ou Pierre Malphettes, etc. — et dont on ne compte plus, ni les nationalités en résidence, ni le nombre d’expositions d’avant-garde.

Événement annuel, Art-O-Rama regroupe six jeunes galeries, allant de Brest à Barcelone, en passant par Londres ou New York, Paris ou Boulogne-Billancourt. Notons aussi la présence de Julien Bouillon, l’artiste niçois invité.
«Plutôt que de diffuser de l’art local ou régional, nous souhaitons proposer des projets internationaux à Marseille, soutenus par des artistes précurseurs et en pleine ascension», souligne Dorothée Dupuis, directrice de Triangle, précisant que « c’est la raison qui a poussé l’association à travailler avec Gaïd Beaulieu et Jérôme Pantalacci », fondateurs d’Art-O-Rama.
Gaïd Beaulieu ajoute : «Après la disparition de Roger Pailhas avec qui nous travaillions sur la foire Art Dealers, on a eu envie de remonter une manifestation qui amène le public à comprendre les échanges qui se nouent à Marseille».

L’espace intitulé Show Room s’annonce  comme une spéciale dédicace offerte aux quatre artistes vivant en région Paca, retenus cette année : Laurent Perbos, Emilie Perotto, Véronique Rizzo et Lionel Scoccimaro.

Parmi les galeries, La Blanchisserie s’intéresse aux thèmes de la fiction scientifique et de  la science-fiction aux côtés de Jean Bedez, Davide Bertocchi et Samon Takahashi, tandis que la Parker’s Box nous éclaire sur la notion de hiérarchie dans le marché de l’art. Produite par Mike Rogers et Dustin Ericksen, l’installation Cups regroupe la participation d’autres artistes de la galerie new-yorkaise.

Bruno Peinado et Bettina Hutschek font partie des cinq artistes présentés chez ACDC. Etonnante galerie brestoise qui mise sur son éloignement géographique pour revendiquer la jeune création, loin des diktats d’un art centralisé. Elle propose Gentlemen Farmers, une réflexion sur son ancrage bretonne, sur la notion de ruralité.

Pauline Fondevila, qu’on a pu voir ces dernières années chez Sollertis à Toulouse ou à la fondation d’Entreprise Ricard à Paris, est représentée par la galerie espagnole Estrany-De La Mota. Elle s’inspire du roman Les Marins perdus de Jean-Claude Izzo, pour raconter l’histoire illustrée d’un personnage perdu à sa table de travail, devenant lui-même «Le marin perdu».

Soigneusement sélectionnée, la vingtaine d’artistes présents sur le site offre une proximité peu commune au public et déterminante pour les nombreux collectionneurs. Les oeuvres seront ainsi proposées à la vente lors des trois premiers jours de l’exposition. La scène artistique contemporaine et émergente a trouvé son port d’attache.

La Cartonnerie
Friche la Belle de Mai

12, rue François Simon. 13003 Marseille
Entrée libre
www.art-o-rama.fr

Exposition Show Room / Art-O-Rama
Du 12 au 26 septembre 2008, mardi-vendredi, 15h/18h
Galerie des Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille
19, bd Boisson
13004 Marseille

Triangle France
Friche Belle de Mai
www.trianglefrance.org

Dustin Ericksen et Mike Rogers
Cups, 1996-2008. Marker sur gobelets en plastique, verres et métal. Dimensions variables.

Pauline Fondevila
Le Marin Perdu, 2008. Installation (détails). Dimensions variables.

Julien Bouillon
70 cm/Jour, 2007. Photographie encadrée. 70 x 70 cm.

James Ireland
Strategy and Tactics, 2005. Acier, verre de couleur, bois. 20 x 80 x 110 cm.

Pascal Rivet
Legend, 2008. Pyrogravure sur contreplaqué de résineux. 175 x 125 cm.

Samon Takahashi

Modulor E ou La Réapparition : poême proliférant en kit d’après Georges Perec
, 2007. Sculpture en ferrite ( détail ). Dimensions variables.

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