ÉCHOS
01 Jan 2002

Art et luxe font bon ménage

L’art contemporain, qui connaît un succès sans précédent, est devenu la nouvelle cible des grandes marques de luxe, prêtes à dépenser des fortunes pour soutenir la création artistique. Stratégie de communication, arrangements fiscaux ou simple engouement ?

Par Cécile Strouk

Depuis la loi sur le mécénat d’août 2003, les choses ont bien changé dans le paysage artistique. Cette loi permet aux entreprises de bénéficier d’une réduction d’impôts de 60% du montant des dons affectés aux œuvres et organismes d’intérêt général. Ces avantages fiscaux ont incité les entreprises à dépenser 1 milliard d’euros pour ces actions de mécénat.

Mais le secteur qui se distingue le plus dans cette nouvelle ère du mécénat, est celui des marques de luxe. Elles affichent de manière ostentatoire leur soutien à l’art à travers l’ouverture de fondations, de galeries et la construction de structures itinérantes telles le «Chanel mobile art», capsule futuriste de 700 m2 qui compte abriter plusieurs œuvres d’artistes contemporains.

Le groupe LVMH, premier mécène privé français depuis quinze ans, prévoit de consacrer un budget de 100 millions d’euros pour financer la création de la fondation Vuitton, qui devrait voir le jour en 2010 au Jardin d’acclimatation à Paris.
La Maison Hermès possède sept galeries d’art contemporain dans le monde. La marque Issey Miyake a, quant à elle, ouvert à Tokyo un espace pour le design conçu par Tadao Ando.

Tout en soutenant l’art contemporain, le secteur du luxe s’assure une notoriété en manifestant sa proximité avec la créativité.

L’État encourage ce mécénat qui favorise le rayonnement de la culture. La ministre de la culture Christine Albanel  a d’ailleurs récompensé, le 29 janvier 2008, ces actions en décernant des médailles de grands mécènes à LVMH, la fondation Orange ou encore HSBC.

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