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Area revue)s( N°12. Eau, art et eau

Chaque numéro s’organise autour d’un thème. A côté des œuvres plastiques, sont proposés des entretiens ou des textes inédits de personnalités (écrivains, philosophes, artistes, cinéastes, collectionneurs, etc.) multipliant les approches sur le sujet abordé. L’ensemble constitue à chaque fois un dossier de référence.

— Directeur de la publication : Alin Avila
— Éditeur : Area revue)s(, Paris
— Parution : Été 2006
— Format : 21 x 28 cm
— Illustrations : Noir et blanc, couleur
— Pages : 208
— Langue : Français
— ISBN : 2-35276-003-8
— Prix : 20 €

Présentation
Thema
points de vue sur le combat pour l’eau avec Danielle Mitterrand, engagé avec la fondation France-Libertés pour une reconnaissance du droit à l’eau. Mais, combat contre les idées reçues avec l’hydrogéologue Jean Margat qui éclaire la complexité des réseaux hydrographiques et Béatrice Giblain qui au-delà des idéologies, met en perspective le partage des rôles entre l’État et les entreprises privées. Mohamed Larbi bouggera soulignant la menace que représente la pollution pour l’avenir de l’eau potable.

Si Lars Spuybroek développe une architecture liquide, avec Paul Andreu, dont les bâtiments monumentaux jouent de l’opposition intérieur/extérieur, l’eau est rendu à sa nature réfléchissante.

Elle devient source de l’expérience sensible avec les peintures de Leonardo Cremonini, Ronald Ruseler, Christine Jean et Benjamin Lévesque, les photos de Matthias Olmeta et de Christine Canetti, les vidéos de Pipilotti Rist, de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki, ou celles plus métaphysiques de Bill Viola. Nous emportant aux rivages de la fascination avec les photos de Vassiliki Tsekoura, avant de nous ramener à un subtil déséquilibre avec les sculptures mobiles de Pol Bury et d’atteindre à l’extase du Satori dans les structures matricielles de Nils Udo.
Erik Samakh, Marc Couturier, David Boeno, Bernard Moninot inventent des espaces où la vision dans l’eau atteint à la multiplicité du réel lorsqu’elle se déploie dans l’infinité de ses reflets.

Avec le Stalker de A. Larkeski et The hearth of Madness de Roshane Saidnattar, l’eau prise selon son cours donne lieu aux métaphores poétiques forgées par le cinéma. Elle se fait en revanche matière à interrogation pour les scientifiques, les anthropologues et les penseurs. Le physicien David Quéré nous explique le a naissance d’une goutte d’eau, Jean Sainte-Laudy et Louis Rey s’interrogent sur sa «mémoire»; François de Sarre pose la question de l’origine aquatique de l’homme. Tandis que Pierre Amrouche nous berce au flux des mythologies africaines, Christine Buci-Glucksman en fait l’objet d’une réflexion raffinée sur les fluidités du temps.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Area corp — Tous droits réservés)

Le directeur de la publication
Alin Avila, ancien journaliste à France Culture, est collectionneur et critique d’art, commissaire de nombreuses expositions et éditeur de livre sur l’art.

English translation : Laura Hunt