PHOTO

Archéologie du numérique

Archéologie du numérique est composé d’un cahier d’observations et de 4 dossiers de grands projets architecturaux internationaux. A travers l’étude de chacun de ces projets, cet ouvrage propose de revenir sur les moments-clés du développement de l’architecture numérique.

Information

Présentation
Greg Lynn
Archéologie du numérique

L’archéologie du numérique étudie en profondeur la genèse et la mise en œuvre, à la fin des années 1980, d’outils numériques servant à la conceptualisation, la visualisation et la fabrication dans le domaine du design.

Quels ont été les défis soulevés par ces technologies novatrices et les nouveaux champs de recherche qu’elles ont ouverts aux concepteurs? Comment s’est faite la transition entre pratiques analogiques et outils numériques, et comment le dialogue entre eux a-t-il été exploité?

Ces questions sont au cœur de cette publication et de l’exposition qu’elle accompagne, qui se déploient autour de quatre projets choisis. Chacun de ces projets représente un moment charnière des premières étapes du développement de l’architecture numérique: la résidence Lewis (1989–1995), de Frank Gehry, le Biozentrum de Francfort (1987), de Peter Eisenman, la conception de la toiture du complexe sportif municipal d’Odawara et celle du gymnase Galaxy de Toyama (1990–92), de Shoei Yoh, ainsi que la sphère déployable (1991) et le Dôme Iris (1994) de Chuck Hoberman.

Chacun a donné une nouvelle orientation à la recherche architecturale en permettant d’expérimenter les possibilités qu’offraient les nouveaux outils numériques.

Le dialogue entre informatique, architecture et génie est au cœur de ces expériences, qui peuvent être considérées comme les précurseurs de méthodes encore opérationnelles aujourd’hui.

«Trop souvent, le terme de numérique, en architecture, s’est retrouvé associé à l’expression: «dans l’avenir». Qu’il soit interactif, hypersurface, liquide ou imprimé, le numérique était généralement décrit comme chargé de promesses.

Curieusement, alors que les historiens et théoriciens ont gravité du modernisme canonique vers des positions modernistes du milieu du siècle dernier ou de l’après-guerre, analysant avec acuité l’impact des médias, des publications, de la télévision, du cinéma et de la publicité sur le design et la construction, toute étude semblable au sujet de la technologie numérique a soigneusement été évitée.

Le ton théorique à propos des techniques numériques en architecture a généralement été donné par de jeunes designers, ou, pire encore, comme annonciateurs du futur.

Après l’alignement très strict des architectes postmodernes sur les théoriciens, il s’est formé un schisme entre le design et l’histoire / la théorie qui correspond à peu près à l’émergence et à l’intégration du numérique dans le champ architectural.(…)

La publication et l’exposition Archéologie du numérique ont pour prémisse que la technologie ne doit plus être abordée dans cette perspective d’avenir, mais plutôt sous celle du passé récent.»
Greg Lynn

Avec les textes de Peter Eisenman, Frank Gehry, Benjamin Gianni, Chuck Hoberman, Greg Lynn, Kenshi Oda, Bill Record, Rick Smith, Tensho Takemori, Joe Tanney, Chris Yessios, Shoei Yoh, Mirko Zardini.