ART | EXPO

Antoni Clavé. Estampes

09 Jan - 25 Fév 2018
Vernissage le 08 Jan 2018

L’exposition « Antoni Clavé. Estampes » à la Bibliothèque Nationale de France, à Paris, offre un panorama de l’œuvre gravé de cet artiste protéiforme enclin à l’expérimentation. Près de cinquante œuvres réalisées à l’eau-forte, la lithographie, l’aquatinte, ou la gravure au carborundum témoigne d’une pratique de la gravure complémentaire à celle de la peinture et de la sculpture.

L’exposition « Antoni Clavé. Estampes » présente sur le site François-Mitterrand de la Bibliothèque Nationale de France, à Paris, l’œuvre gravé de cet artiste aux nombreuses facettes disparu en 2005.

L’œuvre gravé d’Antoni Clavé mêle eau-forte, lithographie, aquatinte, gravure au carborundum…

A l’occasion de la donation de quatre-vingt-douze estampes effectuée par les petits-enfants d’Antoni Clavé, la Bibliothèque nationale de France revient sur cette facette de l’œuvre de l’artiste, surtout pour ses peintures, mais aussi pour ses illustrations et affiches, ses décors de théâtre et de ballet, ses tapisseries et ses sculptures. A travers une cinquantaine d’œuvres réalisées entre 1955 et 1995 est déployé un parcours de quarante ans marqué par une grande richesse tant technique que stylistique.

L’œuvre gravé d’Antoni Clavé aborde en effet de nombreux procédés : eau-forte, lithographie, aquatinte, gravure au carborundum, gaufrage, collage ou encore kraft lithographié… Au sein d’une pratique artistique protéiforme, qui ne cesse de ménager des dialogues entre les différents médiums, la gravure offre à Antoni Clavé la possibilité de se livrer à diverses expérimentations plastiques. Une vaste recherche dont l’exposition dresse un panorama, en puisant dans les quelque cinq cent vingt estampes originales, plusieurs centaines de gravures d’illustration que comporte l’œuvre gravé d’Antoni Clavé.

Les estampes d’Antoni Clavé s’inscrivent dans une démarche expérimentale

Les premières lithographies d’Antoni Clavé, d’une facture classique, sont consacrées à l’illustration. Pourtant, les lithographies en couleur de l’ouvrage Gargantua, publié en1955, renouvellent profondément l’iconographie du peintre avec des sujets créés à l’aide d’un enchevêtrement de matières. Par la technique de l’eau-forte, qu’il aborde à partir de 1965, Antoni Clavé rendit hommage à Rembrandt : les gravures comme D’après Rembrandt IV, à l’eau-forte et aquatinte en noir, revisitent le nu féminin, sujet rare du peintre et graveur néerlandais en effaçant des compositions d’origine tout autre élément.

Les gravures réalisées par Antoni Clavé à partir de 1968 témoignent de sa découverte de la nouvelle technique qu’est la gravure au carborundum. Celle-ci devient sa technique de prédilection, notamment pour l’ajout de matières et la réalisation d’empreintes que le gaufrage rend possibles. Ainsi la gravure Fruits et verre, réalisée en 1969, forme une nature-morte moderne, décorée d’empreintes de papier-peint en relief et d’éléments végétaux.

On retrouve la technique du gaufrage dans les œuvres abstraites Signes en relief et Motllo blanc de 1971 et dans de nombreuses compositions jusque dans les années 1990. Cette technique correspond parfaitement à la démarche expérimentale d’Antoni Clavé qui y trouve l’occasion de dépasser les deux dimensions en associant de multiples matériaux et objets comme des planches de bois ou d’aluminium, des papiers déchirés, perforés et superposés, des tissus, des coupures de journaux, des cordes, ficelles, agrafes, clous, clefs, punaises, vis ou trombones…

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