ART | EXPO

Transmission / transgression

03 Oct - 03 Fév 2019
Vernissage le 02 Oct 2018

L’exposition « Transmission / transgression » au musée Bourdelle, à Paris, suit le parcours du sculpteur Antoine Bourdelle, tour à tour élève, praticien puis maître-enseignant, pour sonder les rapports qui se nouent entre maître et élève. Des sculptures d’Auguste Rodin, Antoine Bourdelle, Alberto Giacometti, Germaine Richier, Léon Indenbaum ou encore Etienne Hajdu font revivre les ateliers de Montparnasse au début du XXe siècle.

L’exposition « Transmission / transgression » au musée Bourdelle, à Paris, se penche à travers la trajectoire d’Antoine Bourdelle, figure majeure de l’enseignement des arts à Paris au début du XXe siècle, aux rapports complexes entre le maître et l’élève.

« Transmission / transgression » : les rapports maître-élève

Sous-titrée « Maîtres et élèves dans l’atelier : Rodin, Bourdelle, Giacometti, Richier… », l’exposition « Transmission / transgression » entend immerger le visiteur au cœur du processus créatif en s’intéressant à la figure du sculpteur Antoine Bourdelle et à celle de ses nombreux élèves. A travers ces visages qui peuplaient les ateliers de Montparnasse et que le parcours fait ressurgir, sont mis en lumière les rapports complexes qui se tissent entre le maître et l’élève, de la fidélité au rejet violent.

Cent soixante-cinq œuvres ont rassemblées, parmi lesquelles une cinquantaine de sculptures, une cinquantaine de photographies et une quarantaine de dessins. Elles illustrent les diverses trajectoires d’artistes qui furent élèves d’Antoine Bourdelle et de celui-ci lui-même, dans son rapport à l’enseignement, en tant qu’élève (puisqu’il fut celui d’Alexandre Falguière, de Jules Dalou, puis praticien d’Auguste Rodin) comme en tant que professeur.

Antoine Bourdelle, d’élève d’Auguste Rodin à maître d’Alberto Giacometti et Germaine Richier

Antoine Bourdelle fut en effet une figure majeure de l’enseignement des arts à Paris au début du XXe siècle. Il se considérait cependant surtout comme un camarade au milieu d’artistes en devenir : « Je ne suis pas un maître d’école, un professeur, mais un artiste qui travaille avec vous » déclarait-il. Pendant quarante ans près de cinq cents élèves venus du monde entier, certains devenant à leur tour des enseignants renommés et prolongeant les leçons d’Antoine Bourdelle, d’autres, comme Alberto Giacometti et Germaine Richier, devenant célèbres, tandis que d’autres ne sont pas parvenus à faire carrière et ont été oubliés.

Le parcours suit la progression d’Antoine Bourdelle qui fut tour à tour élève, puis praticien, sculpteur avec ses propres praticiens et enfin maître-enseignant, traversant les différents ateliers où  se sont développés son savoir-faire et puis son faire savoir. Des photographies comme celle prise par Antoine Bourdelle entre 1901 et 1903 d’une Elève allemande assise au pied de l’Ève de Rodini celle datant de 1903 qui montre Bourdelle et ses praticiens dans son atelier puis celle de 1922 où l’on voit Bourdelle et ses élèves dans son atelier à la Grande Chaumière, témoignent de cette trajectoire.

Côtoyant des sculptures d’Antoine Bourdelle comme le buste La Roumaine ou Femme sculpteur au repos, des œuvres très variées de ses élèves comme Mor och barn (Madonna) de Bror Hjorth, Portrait de Foujita de Léon Indenbaum ou encore Le Griffu de Germaine Richier prouvent la réussite d’Antoine Bourdelle dans sa volonté d’amener ses élèves à trouver leur expression propre.

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