ART | EXPO

Anthony Caro

05 Mar - 15 Avr 2005
Vernissage le 05 Mar 2005

Présentation de ses œuvres depuis la fin des années 1970 autour de trois larges sculptures en acier rouillé et recyclé aux formes aériennes, organiques, qui jouent sur la notion de ligne et de dessin. Les « table-top pieces » en bronze, destinées à être posées sur des socles redéfinissent la présentation traditionnelle de la sculpture comme « objet ».

Anthony Caro
Anthony Caro

Alors que la Tate Britain organise une grande rétrospective du sculpteur britannique Anthony Caro (25/01 – 17/04, 2005), la Galerie Daniel Templon présente une exposition explorant les diverses facettes de son œuvre multiforme : larges sculptures en acier rouillé et recyclé, constructions de métal peint, « table-top pieces » en bronze.

Aujourd’hui âgé de 80 ans, Anthony Caro a joué un rôle clé dans l’histoire de la sculpture au XXe siècle. Élève de Henry Moore, ses premières sculptures en acier des années soixante font sensation. Abandonnant le travail préparatoire à l’argile, les moules de bronze, et l’inspiration figurative, Caro a été un des premiers à créer de grandes constructions abstraites en acier. Brisant les conceptions traditionnelles de la sculpture, Anthony Caro n’a eu cesse de pousser toujours plus loin ses recherches. Peignant l’acier, le laissant s’oxyder, il a utilisé une grande variété de matériaux industriels comme des poutres, des rails ou des traverses de chemin de fer en bois. Son travail a eu une influence déterminante sur toute une génération d’artistes de Richard Serra à Tony Cragg en passant par Barry Flanagan et Solano.

L’exposition à la galerie Templon s’attache à présenter l’immense diversité de cette œuvre depuis la fin des années 1970 jusqu’à aujourd’hui. L’exposition s’organise autour de trois sculptures de grande dimension. « Emma Scribble » (1977-1979), en acier oxydé puis peint, développe des formes aériennes, organiques, qui jouent sur la notion de ligne et de dessin. « Barcelona Close up » (1987) en acier industriel s’interroge sur la frontière entre architecture et sculpture. Enfin « Legend » (1994-2001) illustre le concept de « sculpitecture » (une sculpture que le visiteur peut explorer de façon interne) puisqu’elle doit être contemplée de haut, le regard plongeant dans l’intérieur d’un assemblage de poutres industrielles.

La petite salle de la galerie est consacrée à des Å“uvres de plus petite taille en bronze dont les « table pieces » – sculptures destinées à être posées sur des socles et qui jouant sur l’équilibre et la notion de « plat » redéfinissent la présentation traditionnelle de la sculpture comme « objet ». Une sélection de sculptures de 1979 à 2003 montre la multiplicité des formes déclinées et l’utilisation extrêmement diverse du bronze —matériau traditionnellement noble de la sculpture.

Cette exposition est la première en France depuis 1996, et la présentation de « Promenade » dans le jardin des Tuileries à l’occasion de l’exposition « Un siècle de sculpture anglaise » à la Galerie nationale du Jeu de Paume.

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