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Anne Laure Sacriste. Paradis artificiels

Anne Laure Sacriste dévoile, met en présence face cachée et face avouée. Son art est hermaphrodite en cela qu’il confronte ce qui est supposé s’exclure mutuellement. En matière de genres, qu’il s’agisse de sexes, ou d’art, Sacriste ne croit pas aux frontières, ces limites qui restreignent notre identité sous prétexte de la définir.

Information

Présentation
Vincent Romagny, Pierre Wat, Dorothée Dupuis
Anne Laure Sacriste. Paradis artificiels

Extrait du texte de Vincent Romagny
« Anne Laure Sacriste insiste sur la dimension affectée de ses recherches picturales, elle accepte volontier l’adjectif « post-romantique » pour qualifier son travail, car elle joue le topos du paysage perçu comme projection d’états intérieurs.

Mais elle ne e contente pas de la rejouer. Elle déplace les enjeux et les échelles. La question se pose alors de savoir comment cette démultiplication des références, tant au niveau du paratexte (ainsi le titre baudelairien de la dernière série) qu’au niveau des formes (Böcklin, Friedrich, mais aussi John Martin…) peut faire droit à l’innocence du regard.

Car ses oeuvres sont l’effet d’un aboutissement formel et précisément pas formaliste (ruine et vanité ne sont pas des décisions qu’elle aurait prises mais des aboutissements, de son propre aveu). La question se pose alors de savoir comment une affection, de l’ordre de l’expérience (de la réceptivité), donne lieu à une redécouverte, une ré-invention, une ré-interprétation d’éléments de sources hétérogènes (ici, la ruine, la vanité, les grottes…). »