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Angela Detanico, Rafael Lain. Inverse Times

Les artistes brésiliens Angela Detanico et Rafael Lain exposent au musée Zadkine trois créations produites spécialement pour le lieu, en mettant l’accent sur la mémoire des œuvres de Zadkine dans le même atelier où il les avait conçues et réalisées.

Information

Présentation
Penelope Curtis, Stephen Feeke
Angela Detanico, Rafael Lain. Inverse Times

Le catalogue est publié à l’occasion de l’exposition «Inverse Times», qui a lieu du 5 avril au 16 septembre au musée Zadkine, à Paris.

« Toute hospitalité suppose de prendre des risques, comme le soulignait l’écrivain français né en Égypte, Edmond Jabès dans son Livre de l’hospitalité, en notant fort à propos le curieux effet miroir du mot hôte, qui, dans notre langue, désigne à la fois l’accueillant et l’accueilli. Dire d’autrui qu’il est «notre hôte», c’est introduire un doute et suggérer une inversion possible des rôles. Angela Detanico et Rafael Lain tirent parti de cette ambiguïté dans l’exposition «Inverse Times» et jouent de l’analogie entre art et hospitalité dans leur capacité d’accueil et de renversement sémantique. Avec la complicité de l’écrivain Jacques Roubaud et du compositeur François Sarhan, ils en démultiplient les possibilités dans La Fleur inverse, tout en ouvrant l’œuvre Le Nom des étoiles au cosmos par l’invention d’une nouvelle typographie.
Cette notion d’hospitalité créatrice s’inscrit dans une tradition initiée par Ossip Zadkine et sous-tend la programmation du musée qui, dès 1995, mettait en œuvre avec l’ouverture de l’Atelier du sculpteur, un projet régulier, et original pour Paris, d’invitations adressées à des artistes contemporains. Leurs interventions in situ, au sein de la collection, se faisant dans un esprit de recherche et avec un soutien à la production dont on ne trouvait à l’époque qu’à l’étranger, et notamment à l’Institut Henry Moore de Leeds, l’exemple accompli. C’est pourquoi il m’a paru naturel, aujourd’hui, de faire appel à Penelope Curtis. Si serrés que soient les délais, elle sut de nouveau me réserver le meilleur accueil. »
Noëlle Chabert