PHOTO | EXPO

Andres Serrano

09 Nov - 29 Jan 2017
Vernissage le 08 Nov 2016

La Maison européenne de photographie de Paris présente avec l’exposition « Andres Serrano » des photographies de l’artiste américain issues de différentes séries. Des portraits d’Américains de la série America à ceux réalisés à Cuba en passant par les œuvres consacrées aux laissés pour compte, l’exposition dévoile un panorama plein d’humanité.

La Maison européenne de photographie de Paris met à l’honneur le photographe américain Andres Serrano à travers une sélection de clichés issus de plusieurs de ses séries. Des portraits pleins d’humanité et d’empathie avec leurs sujets.

America : l’hommage d’Andres Serrano aux Etats-Unis

Des photographies de la série America ouvrent l’exposition. Provoquée par les attentats du 11 septembre 2001 et l’atteinte qu’elles constituaient contre les Etats-Unis d’Amérique en tant que nation, cette série réalisée de 2001 à 2004, a précisément pour but de cerner ce qui constitue cette nation. A travers plus de cent portraits réalisés en studio, c’est toute l’Amérique d’Andres Serrano qui est honorée, dans une démarche qui relève d’un patriotisme revendiqué. Partant de figures emblématiques du 11 septembre tels qu’un pompier, un policier, un soldat ou encore un sikh dont le turban le fait ressembler à un taliban dans l’imaginaire américain, la série embrasse peu à peu tout le spectre humain des Etats-Unis. Tous les âges, les genres, les religions et les couches sociales sont représentés : des miséreux sans domicile fixe et des travailleurs des classes moyennes aux plus favorisés tels que Donald Trump et des stars comme Snoop Dog.

La photographie d’Andres Serrano redonne leur humanité aux sans abri

La suite du parcours est consacrée aux différents travaux qu’Andres Serrano a consacrés aux sans-abri. Le projet Signs of the Times rassemble des pancartes de personnes sans domicile que l’artiste a patiemment collectées en arpentant les rues de New York pour les acheter à leurs propriétaires. Tous ces cartons portant quelques phrases sont autant de bribes de vies qui, réunies en un mur, forment un chœur de la misère. Les séries de portraits new-yorkais Nomads et Residents of New York et bruxellois, Denizens of Brussels, complètent cette entreprise de mise en lumière et de réhumanisation d’hommes et de femmes habituellement laissés dans l’ombre.

L’exposition présente également des clichés issus des séries The Klan, portraits aussi puissants que dérangeants de membres du Ku Klux Klan, The Interpretation of Dreams, Cuba ou encore de Native Americans, qui s’inspire du travail d’Edward Curtis sur les Indiens d’Amérique pour effectuer, avec des acteurs de spectacles ou de reconstitutions historiques, une analyse de la construction de l’image par le costume.

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