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Anastyloses et reconversions

13 Mar - 30 Avr 2011
Vernissage le 12 Mar 2011

Arpenteur d’espaces, archiviste de formes, Simon Boudvin est un visiteur contemporain de nos gestions, mises à l’épreuve du temps, de ce qui forme nos encombrants matériels (bâtiments industriels, religieux ou civils, formes habitées, qu’elles soient grandes ou modestes, brutes ou cossues).

Communiqué de presse
Simon Boudvin
Anastyloses et reconversions

Pour son exposition personnelle «Anastyloses et reconversions», Simon Boudvin réunit un ensemble d’éléments, allant de la photographie à la scénographie, de la sculpture à la maquette, posées comme autant d’images de mondes possibles, de parcelles d’une réalité quelque peu étrange qui se dévoile et se construit dans le parcours.

Arpenteur d’espaces, archiviste de formes, Simon Boudvin est un visiteur contemporain de nos gestions, mises à l’épreuve du temps, de ce qui forme nos encombrants matériels (bâtiments industriels, religieux ou civils, formes habitées, qu’elles soient grandes ou modestes, brutes ou cossues).

Il est curieux de ce qui peut naître d’une fonction originelle délaissée, de ce qui travaille le manque apparu et de ce qui vient le réinvestir. Ses explorations lui permettent d’inventorier ces processus sur lesquels il construit, élément après élément, un bestiaire plastique. Ce recueil ou relevé formel est aussi le registre d’un voisinage entre le possible et l’improbable, sur lequel règne le bizarre comme point d’accroche du regard posé sur des formes pittoresques. C’est celui du grotesque.

Restauration, abandon et oubli, réaffectation, démantèlement ou mutation sont autant de destins, de gestions plus ou moins improvisées que Simon Boudvin retrouve dans des déchets monumentaux, des matières sans «mémoire de forme», mais aussi des édifices remaniés pour de nouveaux usages. Ces constructions singulières incarnent le contexte qui les a produites. En témoigne entre autres cette série photographique initiée en 2006 répertoriant des châteaux d’eau, clochers de la modernité tombés en désuétude à partir des années 1980, transformés aujourd’hui en habitations.

Si la référence à de célèbres photographies d’architectures industrielles est là, le décalage qu’y apporte Simon Boudvin lui permet de se distancier de leur système d’enregistrement et de relancer le principe d’une autre forme d’inventaire, d’une autre représentation.

Dans les églises, c’est naturellement que l’exposition dialogue avec les multiples reconversions du lieu, successivement utilisé depuis la révolution française comme grenier à grains, logements, commerces et désormais aménagé en centre d’art. Une partie de la scénographie de l’exposition s’appuie sur un relevé d’anciens murs et plafonds des boutiques disparues. À l’instar d’un site archéologique, l’agencement spatial de la structure permet d’y repérer les traces d’une époque antérieure.

Jouant avec l’anastylose, Simon Boudvin la relance par le décalage à la manière de ses relevés photographiques qui (se) jouent des règles des Becher. Les oeuvres présentes dans l’exposition sont des remises en état de la matière. Pris dans le cycle de la construction, les matériaux tels le béton, le bois, le verre et l’ardoise, les formes telles les architectures ou les tables, sont confrontés à différents états, alternativement considérés pour leur valeur matérielle ou symbolique.

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