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Alina Szapocznikow. Du Dessin à la Sculpture

Dessins au feutre, au stylo à bille, aux crayons de couleur, à l’encre, aquarelles et monotypes révèlent l’imaginaire d’Alina Szapocnikow, sa réflexion sur le corps humain et son univers mêlant aussi bien l’humour, la sexualité que le malaise. Ces dessins une artiste à la fois héritière d’Auguste Rodin, du surréalisme et annonciatrice du pop art.

Information

Présentation
Anne Tronche, Jonas Storsve, Annette Messager, Jola Gola, Alfred Pacquement
Alina Szapocznikow. Du Dessin à la Sculpture

Artiste pionnière dans l’utilisation de matériaux tels que la mousse polyuréthane et la résine polyester, Alina Szapocznikow (1926-1973) est célèbre en Pologne, son pays d’origine, mais demeure peu connue en France, où elle s’installe définitivement en 1967.

Depuis sa redécouverte récente, l’attention s’est essentiellement portée sur les sculptures de cette remarquable artiste. Pourtant la qualité et l’importance de ces dessins méritent amplement que l’on s’y attarde.

C’est ce que propose cet ouvrage qui accompagne l’exposition «Alina Szapocznikow. Du Dessin à la Sculpture» au centre Pompidou. Mettant l’accès sur les dix dernières années de la carrière de cette artiste disparue prématurément, il dévoile près de cent dessins, pour une très large part inédits. Ils sont accompagnés de textes de Jonas Storsve, commissaire de l’exposition, et d’Anne Tronche, spécialiste reconnue de l’art de la fin du XXème siècle en France, ainsi que d’une minutieuse chronologie établie par l’historienne de l’art polonaise Jola Gola.

«Alina Szapocznikow, qui réalise l’essentiel de son œuvre de maturité en France au tournant des années 1960-1970, semblait avoir été oubliée depuis l’exposition que lui avait consacrée le Musée d’art moderne de la ville de Paris, à son décès, en 1973. Plusieurs expositions sur la scène internationale ont toutefois permis, ces dernières années, de réévaluer l’importance de sa production.

Si Alina Szapocznikow fut une sculptrice particulièrement inventive, multipliant les expériences avec de nouveaux matériaux, elle produisit aussi une abondante œuvre graphique que l’originalité de ses sculptures ne doit pas occulter. Ses dessins et ses monotypes établissent un dialogue avec les œuvres tridimensionnelles comme les sculpteurs y excellent souvent. Ils évoquent le corps humain, le sien en particulier, sujet central de son œuvre. Amas de chairs, tumeurs, fragmentations, érotisme sont autant de composantes de l’œuvre sur papier de Szapocznikow, une production que l’on a pu comparer à celle de Louise Bourgeois ou de l’artiste post-minimaliste Eva Hesse.»
Centre Pompidou, Paris 2013.

Consacrée par la rétrospective «Sculpture Undone: 1955- 1972» au MoMA (New-York) en 2012, Alina Szapocznikow est aujourd’hui exposée au Centre Pompidou à partir du 27 février 2013. Le Cabinet d’art graphique du Centre Pompidou lui rend hommage à travers l’exposition de 91 dessins et de 6 sculptures, issus entre autres de ses collections, du MoMA (New York) et de collections privées.