DANSE | SPECTACLE

Le do(s) transfiguré

02 Déc - 02 Déc 2018

Loin du tumulte actuel, comme une lévitation hors-sol, Le do(s) transfiguré d'Agnès Letestu et Edna Stern propose une plongée onirique alternant danse et musique. Respectivement danseuse étoile et pianiste, Agnès Letestu et Edna Stern livrent une conversation aussi virtuose que légère, entre do et dos.

Que se passe-t-il lorsqu’une danseuse étoile de l’Opéra de Paris rencontre une pianiste ? Elles peuvent décider de composer un dialogue artistique. Telle est l’origine de la pièce Le do(s) transfiguré (2018), d’Agnès Letestu et Edna Stern. Conversation chorégraphique et musicale, Agnès Letestu, danseuse étoile à l’Opéra de Paris (1997-2013), y danse en compagnie de Rupert Pennefather, danseur principal du Royal Ballet de Londres (2008-2015). Sur des notes de piano jouées par la virtuose Edna Stern. Pour un spectacle en forme de variations autour du do(s). La note de musique et la partie du corps. Offrant ainsi une plongée dans différents répertoires, de musique comme de danse classiques. Le tout formant une pièce alternant soli de piano, soli de danse et pas-de-deux (duos de danse). À l’écart des grandes machineries opératiques, Le do(s) transfiguré opte pour une légèreté pointue, accessible à tous les publics, dès dix ans.

Le do(s) transfiguré d’Agnès Letestu et Edna Stern : dialogue rêvé entre piano et danse

Danseurs complices, lorsqu’Agnès Letestu et Rupert Pennefather virevoltent, s’esquisse le rêve d’une entente parfaite. Construit autour du motif du cercle et placé sous le signe de la fluidité, Le do(s) transfiguré commence par la musique de Johann Sebastian Bach. Soit la joyeuse Fantaisie en do mineur BWV 906. Glissant ensuite vers la Sonate en do mineur de Baldassare Galuppi. Avant de partir en pluie avec le Wasserklavier/Waterpiano de Luciano Berio. Pour mieux se re-condenser Dans le brouillard de Leos Janacek. Fréderic Chopin prenant alors le relais, de Ballade en Nocturnes. Suivi par Claude Debussy, laissant perler quelques gouttes de lune, avant de s’effacer devant l’orageuse Étude op. 8 no. 11 d’Alexandre Scriabine. Laquelle ouvre la voie au compositeur contemporain Marc-Olivier Dupin, qui laisse l’épilogue à la Fantaisie en sol mineur BWV 542 de Johann Sebastian Bach. La touche finale étant confiée au piano pointilliste de Claude Debussy.

Note fondamentale ou partie porteuse du corps : variations autour du dos à do

Programme alternant soli et duos, Le do(s) transfiguré mobilise également différents chorégraphes. Les pièces musicales précitées ayant été diversement mises en danses et ballets. Ce sont donc des éclats de Bruno Bouché, Yvon Demol, Florent Melac, José Martinez et Jean-Claude Gallotta qu’interprèteront Agnès Letestu et Rupert Pennefather. Un programme exclusivement masculin, sur le versant des compositeurs et chorégraphes, porté par deux femmes qui en proposent une autre lecture. Tramant ainsi une nouvelle narration dans la mise en relation des morceaux. Une aventure onirique, explorant avec délicatesse les variations du do/ut, comme note formant la base, le début de la notation musicale classique. Tout en soulignant la présence du dos, comme partie expressive du corps dansant. Pour mieux s’achever sur un Dos à do aussi léger que joyeux, chorégraphié par Jean-Claude Gallota. De quoi s’offrir un moment de suspension, en forme de plongée rêveuse dans le piano et la danse classiques.

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