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Action restreinte n° 10. Faire le vide

La petite revue des «théories et expériences de la fiction» explore dans une vingtaine de textes et poèmes la notion de «faire le vide», ou disparition, néant qui n’équivaut pas au rien, creux, table rase...

Information

  • @second semestre 2008
  • 2—
  • \12,50 €€
  • E104
  • Zoui
  • 4Français
  • }20 L - 14 H

Présentation
Directrice de la publication : Aurélie Soulatges
Action restreinte n° 10. Faire le vide

Pour ce le numéro, Action restreinte s’interroge sur les multiples manières de faire le vide. Si l’expression suggère la destruction, elle évoque également un mouvement vertical de méditation, tourné vers le présent.

«La jonction de ces deux postures du vide, mouvement de destruction dans le but de tout refaire à neuf pour l’un, arrêt figé dans l’instant pour l’autre, peut s’avérer une perspective salutaire, pour nous qui croulons sous le poids d’un héritage à la fois riche et hanté par les attraits du néant. » — Mathias Lavin, Aurélie Soulatges et Isabelle Zribi dans «Ouverture».

Editorial d’Isabelle Zribi

«L’hypothèse médiatisée d’un assassinat commis par un faux taxi à Paris fait resurgir soudain en pensée Un anneau d’argent à l’oreille de Tony Duvert. Ce roman se présente comme un faux polar où l’enquête de l’inspecteur Sorel met constamment à jour des imposteurs : inconnu déguisé en homme, ami travesti en chauffeur de taxi… Les aventures se répètent, les uniformes tombent, et la découverte du vrai visage sous le masque conduit inévitablement à des actes sexuels auxquels le jeu d’illusions aura conféré une connotation humoristique.

Cependant, le récent meurtre de la jeune fille suédoise et les scénarios qu’il inspire donnent à ce romanesque jubilatoire, emprunté à la pornographie, un tour sombre, où le corps soudain dérange. Le corps de la jeune fille blonde, troué par les balles, fendu par les coups de couteaux, a été retrouvé déformé par le feu. L’imagination tâche alors de forcer en vain le réel et de concevoir en des boucles incomplètes sa capture et sa mort.

Ce fait divers rappelle l’aspect déconcertant de la fiction elle-même (quand elle est réussie) : entre jubilation des inventions infinies et attache au réel, rendu plus violent par l’aspect presque dérisoire de l’illusion. La revue Action restreinte se veut le lieu de l’exploration de ces deux mouvements et de leur énigmatique, mais nécessaire jointure, déployés en de multiples variations contemporaines.»

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