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Accidents

05 Mai - 02 Juin 2006

Boris Achour, Julien Berthier, Tim Davis, Johan Grimonprez, Richard Jackson, Martin Kersels, Arnold Odermatt, Panamarenko et Roman Signer envisagent la notion d’accident, ici liée à l’idée de l’expérimentation et de l’imprévu, générant des formes nouvelles ou des espaces de création.

Boris Achour, Julien Berthier, Tim Davis, Johan Grimonprez, Richard Jackson, Martin Kersels, Arnold Odermatt, Panamarenko, Roman Signer
Accidents

Les accidents ici sont davantage liés à l’idée de l’expérimentation et de l’imprévu, car l’accidentel relève d’un processus de pensée interrompu ou débordé, de techniques et procédures plus ou moins (mal) maîtrisées générant des formes nouvelles ou des espaces de création.
L’exposition regroupe différents types d’accidents, chacun reflétant des pratiques, des attitudes artistiques différentes.

Dès les années 50, Arnold Odermatt, encore policier, constituait un répertoire photographique de crashs de voitures au croisement du document et de l’assemblage. L’histoire télévisée des attentats et des détournements d’avions des années 50 à nos jours est incroyablement reconstituée par la vidéo de Johan Grimonprez Dial H-I-S-T-O-R-Y (1997).

L’œuvre de Richard Jackson met en jeu une pensée en acte qui renonce à la maîtrise de ses effets et génère des accidents. Accidents in Abstract Painting (2002) est un modèle réduit d’avion dont le moteur ne sera qu’une seule fois mis en marche par l’artiste pour éclabousser de peinture les murs du sol au plafond. Ces «machines à peindre» ne sont pas éloignées des prototypes de Panamarenko dont la beauté n’a d’égale que leur incapacité à voler.

Roman Signer pour sa part semble organiser l’accident comme un rituel. Dans nombres de ses œuvres, explosions, collisions et précipitations s’expriment avec liberté et humour. Martin Kersels, lui, affectionne particulièrement les expériences qu’il ne maîtrise pas comme le montrent ses photographies de dégringolades dans la neige ou de chutes sur les trottoirs de Los Angeles.

«Autoportrait en Coyote» (2001) de Boris Achour, trace d’une silhouette écrasée contre le mur évoque les meilleures scènes des éternels accidentés du dessin animé.
Même quelques chefs d’œuvres classiques sont mis en danger par l’appareil photographique de Tim Davis dans ses œuvres de la série « Permanent Collection » (2003-2005).
Quant à la bouteille de champagne continuellement secouée de Julien Berthier, elle maintient dans l’exposition la menace joyeuse d’une explosion sans gravité.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Marguerite Pilven sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

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