ART | EXPO

Abstract Paintings

14 Jan - 25 Fév 2012
Vernissage le 14 Jan 2012

Stefan Sehler emprunte et adapte ses techniques de la très ancienne pratique antique de peinture sous verre: l’Egypte, la Syrie, la Phénicie, puis Rome et Byzance avant Venise en avaient fait la renommée. Dans son œuvre, le verre est remplacé par du plexiglas.

Stefan Sehler
Abstract Paintings

A travers ses recherches sur l’abstraction, Stefan Sehler nous montre ici des monochromes gris, rouges, dorés ou cuivrés, réalisés selon sa pratique qui tient dans ce mélange si singulier de peinture et d’apparence photographique.

Stefan Sehler jongle avec une précision fascinante et se retrouve aux limites des retranchements de la peinture entre opposition et complémentarité. Entre représentation et abstraction, dans une évolution dynamique et unique, en relation avec l’héritage de la peinture allemande et le potentiel de son futur.

Ses peintures laissent la place à une gestualité et une expressivité nouvelles. Il joue avec la matière qu’il expérimente directement sur la surface du Plexiglas avec des sprays, du dripping, ou ses doigts et rarement avec un pinceau.
Même si parfois, on imaginerait volontiers des réminiscences de photographies de la surface lunaire ou de cosmos, très vite on s’aperçoit que ces œuvres n’ont plus de relation à l’image et que les effets de matière ou de traces de doigts dans certaines œuvres sont purement abstraits ou imaginaires.
Ici, le dessin n’intervient plus comme dans les œuvres précédentes, grâce à des caches savamment utilisés. Sa gamme de couleur évolue aussi et passe d’un rouge profond à un gris métallique pour aller vers du doré ou du cuivré.

Il s’agit d’un travail perturbant en soi qui déstabilise nos repères par son étrangeté, par la quasi-impossibilité devant laquelle nous nous trouvons d’en identifier la nature. Le spectateur, confronté à la surface luisante de l’œuvre, perçoit dès l’abord une matière uniformément lisse proche d’une photographie mais se rend rapidement compte qu’il s’agit de tout autre chose car très vite on perçoit la profondeur de l’espace qui baigne les formes derrière le Plexiglas.

Tout se passe à l’inverse de la norme. Il est vrai que toute la matière picturale, bien présente malgré tout, est écrasée, lissée visuellement par le plexiglas. Une certaine distance s’installe de la sorte entre l’œuvre et celui qui la regarde. Stefan brouille les repères auxquels nous sommes habitués lorsqu’il s’agit de photographie.
Alors que généralement, l’image se précise au fur et à mesure qu’on s’approche d’un tirage, en l’occurrence c’est l’inverse qui se passe : de loin l’image est aussi précise qu’un cliché soigneux, à y regarder de près, les modulations du détail apparaissent et la peinture se laisse deviner.

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