ART | PROJECTION

Abattage

19 Mar - 19 Mar 2013
Vernissage le 19 Mar 2013

Dans Le sang des bêtes, Georges Franju réalise dans les abattoirs de Paris une métaphore de la découverte des camps de concentration. De son côté, Rithy Panh recueille les paroles des prostituées de Phnom Penh avec la même attention avec laquelle il avait interrogé les survivants des camps de la mort des Khmers rouges.

Georges Franju, Rithy Panh
Abattage

À l’occasion de l’exposition «Anticorps» d’Antoine d’Agata, le cycle de cinéma du Bal hors les murs change de format.

Quatre séances en soirée, un mardi par mois, au Cinéma des Cinéastes, seront proposées par Philippe Azoury, journaliste et critique de cinéma: «Quatre soirs. Quatre rendez-vous, dans le prolongement des situations qu’explore la photographie d’Antoine d’Agata. Quatre programmations de films, documentaires, expérimentaux, qui, à leur tour, iront à la rencontre des zones aberrantes du monde, et par-delà l’aberration, dévisageront la cruauté, affronteront la douleur.»

Projections de:
Le sang des bêtes, Georges Franju, 1949, 21’
Le papier ne peut pas envelopper la braise, Rithy Panh, 2007, 86’

Pour Georges Franju, qui venait de réaliser Le sang des bêtes dans les abattoirs de Vaugirard et de la Villette, les échaudoirs représentaient la métaphore la plus concise d’un monde qui, en 1949, sortait de la découverte horrifiée des camps de concentration.

Soixante ans plus tard, Rithy Panh recueille les paroles des prostituées de Phnom Penh avec la même attention avec laquelle il avait interrogé les survivants des camps de la mort des Khmers rouges. Le Papier ne peut pas envelopper la braise a été tourné cinq années après l’inoubliable S-21, la machine de mort Khmère rouge. Il en est, de façon symbolique, la suite terrible.

Accès
Mardi 19 Mars 2013 à 20h

AUTRES EVENEMENTS ART