ART | EXPO

A Transmission. The Ability to Draw

09 Nov - 21 Déc 2013
Vernissage le 08 Nov 2013

The Triple Hecate comprend deux socles en plexiglas, deux vidéos sur moniteurs, et une performance transmise via un vidéoprojecteur sur le mur qui fait face à l’entrée. La performance a eu lieu dans la galerie quelques jours avant l’ouverture de l’exposition sur les deux socles disposés le long du mur à notre droite.

Prinz Gholam
A Transmission. The Ability to Draw

Prinz Gholam ont choisi de diviser la salle d’exposition en deux espaces. On entre dans l’exposition uniquement par la porte d’entrée de droite qui débouche sur une salle rectangulaire où est présentée The Triple Hecate. De là, on accède à l’autre salle de forme oblongue qui accueille David Goliath A transmission. The ability to draw. Il appartient au spectateur d’établir ou non un lien entre les deux propositions.

The Triple Hecate
Le titre de l’œuvre a pour source le tableau de William Blake The Triple Hecate – The Night of Enitharmon’s Joy (circa 1795). À la fois déesse de la fertilité et du royaume des ombres, Hécate est représentée par trois corps et trois attributs — le lion, le chien et l’âne — qui symbolisent ses trois facettes. Dans la littérature ésotérique d’aujourd’hui, c’est à la divinité bienfaisante que l’on s’intéresse. On l’invoque lors de changements. Sa réponse, dit-on, n’est pas toujours celle que l’on attend.

The Triple Hecate comprend deux socles en plexiglas, deux vidéos sur moniteurs, et une performance transmise via un vidéoprojecteur sur le mur qui fait face à l’entrée. La performance a eu lieu dans la galerie quelques jours avant l’ouverture de l’exposition sur les deux socles disposés le long du mur à notre droite.

La projection déborde légèrement le cadre du mur et fait apparaître l’ombre portée de la colonne centrale située à environ un mètre ainsi que celles des deux moniteurs adossés contre le mur de part et d’autre de celle-ci, sans être accolés. Visuellement assis sur les moniteurs devenus socles par l’effet de superposition, Prinz Gholam enchaînent séparément une suite de postures avec des temps d’expositions, des moments de tâtonnements et d’ajustements. Chacun développe sa suite en puisant dans dix-huit postures communément réfléchies et dessinées, et reste à l’écoute des mouvements de l’autre et de l’espace: «Le corps s’est divisé en deux, mais l’unité est là».

Chaque posture entre en relation avec le socle vidéo qui la «supporte». L’unité devient verticale. Les socles vidéo sont deux montages conçus à partir de recherches quotidiennes de formes, filmées sur la terrasse d’un appartement à Beyrouth. On distingue légèrement le son des bruits de la ville. La durée des postures des deux corps est plus courte que dans la performance in situ et les scansions d’une scène à l’autre parfois abruptes. Le visiteur dispose d’éléments «narratifs» où le regard peut s’attarder: des compositions de type bas-relief ou perspective, la statue indienne d’un cheval en terre cuite — quel est son rôle? —, les restes d’une toiture en arrière-plan. Les scènes ont été filmées avec une caméra vidéo canal à gauche, et une caméra Panasonic à droite. Il y a donc deux sources qui ne donnent pas la même lumière ni la même atmosphère, à droite et à gauche.

Les vidéos des moniteurs durent respectivement huit et onze minutes. Une lecture horizontale confronte toujours deux nouvelles compositions qui parfois montrent la même posture avec le même arrière-plan. Le spectateur peut chercher les similitudes et les différences entre les deux compositions.

Libre d’aller et venir entre les deux œuvres de l’exposition, il découvre à chaque nouveau passage que tout a bougé et que de nouveaux liens apparaissent, dans un cadre qui reste le même.

La durée de projection de la performance est d’environ trente minutes. Passé ce temps, il y a un moment très court où l’on voit seulement les vidéos des moniteurs et les socles en plexiglas. Ils deviennent «disponibles». Une présentation de l’œuvre dans un autre contexte, fait l’objet d’une nouvelle performance in situ et de sa projection. Des liens inédits apparaissent avec les socles vidéo et l’architecture du lieu.

David et Goliath
Les deux dessins sont des études d’une posture qui incarne les personnages de David et Goliath représentés dans une peinture de Guido Cagnacci. Le premier, plus proche de l’image source, souligne déjà les éléments importants pour sa construction. Le corps de David, dessiné à partir des cuisses, est en contrapposto. Il ne regarde pas dans notre direction. On voit le lien entre la main appuyée sur la hanche et celle qui saisit la tête de Goliath. L’esquisse du cou et du buste de ébauche l’explication de la position de la tête. Le second dessin représente la même composition en pied.

L’atelier
La photographie dans l’atelier montre l’exécution du dessin en pied dont elle reprend le format. Chaque artiste observe et dessine la pose de l’autre. Les deux photos de leurs points de vue respectifs — également matérialisés par la présence d’un pied d’appareil photo sont réunies en une seule car chacun dessine pour comprendre la position de l’autre afin que les deux corps puissent construire la posture finale.

AUTRES EVENEMENTS ART