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A Solo Exhibition

21 Sep - 18 Nov 2007
Vernissage le 20 Sep 2007

Une exposition inspirée par le travail d’Oscar Neuestern.

Communiqué de presse
Mario Garcia Torres
A Solo Exhibition

«Lorsque j’ai rencontré l’artiste Oscar Neuestern pour la première fois, j’ai compris que les non-dits étaient aussi importants que les paroles. C’était en 1968. J’allais voir Neuestern de plus en plus fréquemment car j’étudiais alors l’intentionnalité. Une année plus tard, j’écrivais le seul article existant sur le travail de Neuestern. L’article publié dans ARTNews a inspiré Mario Garcia Torres et je suis ravie aujourd’hui d’avoir été invitée à écrire le communiqué de presse de son exposition.

De Oscar Neuestern à The Transparencies on the Non-Act
La série de diapositives The Transparencies on the Non-Act traduit parfaitement l’obsession qu’Oscar Neuestern avait pour le vide. Alors que d’autres à l’époque s’écartaient prudemment des oeuvres matérielles, Neuestern avait bâti l’ensemble de sa carrière artistique sur une absence. Il aurait sans doute été surpris de constater que son oeuvre ait pu inspirer d’autres artistes et que même le vide et l’effacement laissent des traces.

Robert Rauschenberg et Wilhelm de Kooning : An Undiscoled Month in 1953
Je ne crois pas qu’Oscar Neuestern connaissait l’enregistrement An Undiscoled Month in 1953 où Rauschenberg efface le dessin de De Kooning. Moi non plus d’ailleurs. Erased de Kooning Drawing (1953) n’est aujourd’hui qu’une page blanche parsemée d’infimes traces de crayons et d’encre. À l’époque, Rauschenberg cherchait à faire des dessins sans images et en 1953 il a finalement trouvé la manière d’effacer et de créer simultanément. On dit que Rauschenberg a mis un mois à réaliser l’oeuvre ou plutôt à effacer la précédente.

Mario Garcia Torres : July 2007 et August 2007 à Paris
July 2007 est la projection d’un carré blanc marqué par de légères traces presque imperceptibles. Cette projection est le résultat obtenu par une diapositive vierge conservée dans la poche de l’artiste pendant un mois. Cette oeuvre s’est en quelque sorte créée d’elle-même, par le temps, l’inaction et une sorte d’alchimie non intentionnelle. L’expérience fut répétée le mois suivant.

De The man who never forgets dates in film à Monochronic Film on a Polychronic Story
The man who never forgets dates in film est une des seules personnes, à ma connaissance, qui soit capable de se souvenir de toutes les dates de films qu’il ait vus. Il est à l’origine de l’oeuvre de Mario Garcia Torres, Monochronic Film on a Polychronic Story, qui s’apparente à un défilement de dates sur fond noir, comme autant de Date Paintings d’On Kawara mis bout à bout. Cette chronologie cinématographique nous offre alors une autre histoire, réelle ou fictive selon les envies, qui a commencé le 5 décembre 1791, jour de la mort d’Amadeus Mozart, pour se finir le 14 décembre 2016, jour de la fin du monde selon un médium dans le film Ghostbusters 2.
J’imagine qu’Oscar Neuestern aurait apprécié la transparence qui domine l’exposition, il aurait sûrement parlé de silence visuel. En 1968, il m’avait appris que les non-dits étaient aussi importants que les paroles.»
Kiki Kundry

Artiste
Mario Garcia Torres
Mario Garcia Torres est en résidence à la fondation Kadist jusqu’au 30 septembre 2007. Lauréat du « Cartier Award 2007 », il présentera un projet inédit dans la cadre de Frieze Art Fair à Londres (11 – 14 octobre 2007). Il est représenté par la galerie Jan Mot à Bruxelles.

critique

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