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303 hors-série n°96. Né à Nantes comme tout le monde

Ce numéro hors-série de 303, revue culturelle des Pays de la Loire, fait le bilan de trois décennies d’art contemporain dans la région nantaise, et convoque les œuvres d’artistes divers, parmi lesquels Dewar et Gicquel, Virginie Barré, Pierrick Sorin ou Mathieu Mercier.

Information

Présentation
Directeur éditorial : Pierre Gicquel
303 hors-série n°96. Né à Nantes comme tout le monde
 
A travers le prisme de la ville de Nantes, c’est un panorama original et vivant de l’art contemporain en France qui est offert dans ce numéro de la revue 303, en co-édition avec l’Ecole des Beaux Arts de Nantes (Erban). Réunissant trois décennies de vie artistique à Nantes, cet ouvrage se veut une célébration plutôt qu’une histoire exhaustive ou un bilan. Le titre Né à Nantes comme tout le monde est emprunté à Louis Aragon à propos du peintre Pierre Roy. La citation déjoue, non sans humour et humeur, les notions d’appartenance et de centre.

Nantes apparaît comme un étonnant vivier où structures institutionnelles, associations et artistes ont su inventer des fluidités, des formes et des affirmations inédites. Les 170 présentations de ce numéro révèlent bien la vitalité de cette ville et de la région des Pays de la Loire au niveau artistique. Parmi les 120 artistes, de grands noms de renommée internationale tels Fabrice Hyber, Philippe Cognée, Christelle Familiari, Pierrick Sorin, Béatrice Dacher, Laurent Moriceau, etc. Sous la direction artistique de Philippe Apeloig, ce numéro est devenu un livre d’art. L’alternance de pages de textes en demi-largeur où artistes, acteurs et lieux sont présentés sur un papier très fin et de pages d’illustrations pleine largeur évite la monotonie d’une succession de courts articles. Bien au contraire, cette maquette permet une belle mise en valeur des œuvres.

Extraits de «La ville rêvée» de Pierre-Jean Galdin
«Né à Nantes comme tout le monde. Le choix du titre de ce hors-série consacré à l’art contemporain à Nantes durant les trois dernières décennies, s’amusera de ce travers provincial qui consiste à s’attribuer le centre des choses.
Croiser est assurément un mot plus juste pour qualifier la scène plastique nantaise. Tout d’abord parce que beaucoup de ses acteurs n’ont croisé Nantes qu’à peine quelques mois, pour une rencontre qui aura accéléré leur trajectoire ; d’autres ne l’ont jamais quittée et certains sûrement oubliée. Croiser, parce que Nantes est une ville à échelle humaine où les acteurs de l’art et de la culture ont compris depuis longtemps tout le potentiel du «jeu collectif». Croisement des artistes surtout, parce que Nantes est curieuse et ouverte. […]
Rester vivant, c’est rester en alerte. La perspective de l’île de Nantes sera très vite le chantier qui va réactualiser ces croisements. Cette métamorphose impressionnante au cœur de la ville est une chance unique en Europe par son ampleur et par la combinaison potentielle de ses acteurs de construire à nouveau une scène : interlope par notre capacité à inviter au-delà de nos cercles, de recherche en cultivant des réseaux de plus en plus éloignés, ouverte dans la constante exigence du partage avec les publics, internationale parce que connectée aux enjeux de la création artistique mondiale.»