ÉCHOS
01 Jan 2002

28.10.05. Décès de Raymond Hains, le «roi du calembour métaphysique»

Hains disparaît quelques jours seulement après Arman, un autre membre de la célèbre équipe des Nouveaux Réalistes qui ont animé la scène artistique parisienne des années 60-70.

Communiqué du Ministre de la culture
Avec la disparition de Raymond Hains, nous perdons l’un des artistes les plus marquants de ces cinquante dernières années, le créateur d’une mythologie personnelle qui savait solliciter avec beaucoup d’audace, et aussi beaucoup d’humour, toutes les ressources de l’image et du langage, de la forme et du verbe.

Raymond Hains était toujours impatient, et son parcours le montre amplement, de conquérir de nouveaux territoires pour agrandir son univers esthétique. Mais il resta aussi toujours fidèle à un certain esprit qui en avait fait, à ses débuts, le compagnon de route d’Arman, César, Tinguely, Villeglé, Klein… de ces Nouveaux Réalistes qui savaient faire feu de tout bois, récupérer et mettre en scène les choses de la rue et les objets quotidiens, pour mieux nous interpeller.

Celui qu’on a appelé parfois «le roi du calembour métaphysique» était un véritable poète, c’est-à-dire un homme qui sait montrer ce que les autres ne voient pas toujours et qui pourtant les concerne profondément.
C’était, au sens le plus fort, un homme de relation, un maître dans l’art d’étonner et de faire se rencontrer les choses, les mots, les formes et les gens. En cela, il était pour beaucoup de jeunes artistes un modèle : non pas un homme que l’on veut copier, mais un esprit dont la démarche donne envie d’aller plus loin.
Paris, le 28 octobre 2005.

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