«Ultra Peau» sonne comme un slogan publicitaire, évoquant pour certains une publicité des années 90 pour une marque de dentifrice Ultra Bright. Il n’en est rien ou presque rien. Il ne s’agit pas cette fois de dentifrice mais de peau. «Ultra Peau» est en effet le titre de la nouvelle exposition présentée au Palais de Tokyo, en partenariat avec la marque de crème pour la peau, Nivea. Non seulement elle est mécène de cette exposition mais elle en est surtout l’initiatrice. Mesdames et messieurs, vous êtes donc conviés à un voyage épidermique, entre art et science.
Réalisé en collaboration avec les artistes du Pavillon, laboratoire de création du Palais de Tokyo, lesquels ont impliqué les employés de l’usine de production Nivea, et ceux de l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art, ce parcours s’offre au visiteur comme un voyage interactif, au pays des mille sensations. Un mur tactile, une chambre olfactive, des messages tatoués à l’encre invisible sur la peau des visiteurs et qui surgissent à la lumière noire, voici quelques unes des expériences scientifiques et artistiques que réserve cette exposition.
La marque Nivea souhaite ainsi décloisonner le monde de l’entreprise, pour l’ouvrir à celui de l’art, en instaurant un dialogue porteur d’idées nouvelles. Ce souhait s’était d’ailleurs déjà affirmé lors d’un concours de photographies organisé par Nivea autour du thème de «l’homme», faisant écho à un produit cosmétique, justement pour la gente masculine, Nivea for Men.
Le talent des artistes contemporains qui ont collaboré à l’exposition «Ultra Peau», la qualité de leurs productions ainsi que de la mise en scène assureront sûrement son succès.
Cependant, cette manifestation témoigne d’une tendance qui se généralise aujourd’hui. Il ne s’agit plus pour les marques de se satisfaire de spots ou d’affiches publicitaires pour être visibles, faire parler d’elles. Pour rester compétitives, elles doivent innover en permanence, trouver de nouvelles façons de communiquer: organiser des manifestations artistiques semble être leur dernière trouvaille en date.
Carole Boyer
English translation : Rose Marie Barrientos
Traducciòn española : Maï;té Diaz Gonzales
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