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21 rue La Boétie

Après avoir défrayé la chronique par le soutien entier qu’elle a apporté à son mari, Anne Sinclair a éprouvé le besoin de se replonger dans ses racines et nous livre dans 21 rue La Boétie, l’histoire de son grand-père maternel. Celle de Paul Rosenberg, juif et célèbre marchand d’art qui s’exila à New-York en 1940.

Information

Communiqué
Anne Sinclair
21 rue La Boétie

Il y a deux ans, Anne Sinclair a vu sa carte d’identité lui être refusée. Ce qui l’a conduite à écrire sur sa famille, creuser une ascendance mal connue et partir à la recherche d’un monde englouti. Son grand-père, Paul Rosenberg, fut un grand marchand de tableaux à Paris entre 1910 et 1940, puis à New-York où la guerre l’avait obligé à se réfugier.

L’auteur, qui se voulait avant tout journaliste, avait toujours refusé de cultiver ces souvenirs du côté maternel de sa famille. Sa mère disparue, et sa «francité» contestée, elle a voulu se plonger dans les cartons, les photos, les livres et les lettres familiales pour faire revivre une relation passionnante entre le galeriste Paul Rosenberg et la plupart des grands peintres de l’époque moderne: Braque, Matisse, Léger et surtout Picasso dont son grand-père fut le marchand attitré à partir de 1918, qu’il installa à côté de chez lui, et avec lequel il entretint une correspondance dont Anne Sinclair dévoile ici tout un pan.

Ce livre est donc le récit de cette quête sur un amateur d’art disparu, une réflexion sur le métier de marchand de tableaux, et la découverte, chemin faisant, de troublantes coïncidences. C’est ainsi que le siège de la galerie familiale, au 21 rue La Boétie devint, une fois pillé par l’Occupant, celui de l’Institut des Questions Juives entre 1940 et 1944. C’est ainsi que l’oncle d’Anne, lieutenant dans la Deuxième Division Blindée qui libéra Paris, arrêta lui-même un train emportant en Allemagne beaucoup de tableaux appartenant à Paul Rosenberg, son propre père. C’est ainsi qu’une famille française juive a pu se retrouver déchue de sa nationalité par le gouvernement de Vichy, et que 70 ans plus tard, on demande à Anne Sinclair — qui fut, il y a quelques années — consacrée comme Marianne — de prouver, une fois de plus, ses ascendances françaises.

SOMMAIRE

— Rue La Boétie
— Le 21 à l’heure allemande
— Floirac
— Au Centre Pompidou
— Gennevilliers
— Marchand
— Châteaudun, Opéra et Madison Avenue
— Mother and Child
— Paul et Pic
— Boulevard Magenta
— Pi-ar-enco
— Une longue fréquentation
— La guerre à New York
— Loin des yeux, près du cœur
— Le train, Schenker et l’art du possible