ÉCHOS
01 Jan 2002

21.01.05. Le messie de l’art cinétique nous quitte

Jésus Rafael Soto est décédé le 14 janvier à Paris, à l’âge de 81 ans. Originaire du Vénézuela, il était devenu un des principaux acteurs de l’art abstrait constructif d’après-guerre en créant un courant aussi universel qu’utopique : l’art cinétique.

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Etabli à Paris en 1950, Jésus Rafael Soto fait partie du noyau dur du courant abstrait géométrique qu’il concevait comme un langage universel semblable à la musique et aux mathématiques.
Ne souhaitant pas répéter Mondrian, Soto décide d’introduire le temps dans ses compositions et crée, à partir de 1955, ses premières structures cinétiques. « Des machines optiques » qui ont pour seul moteur le public (le déplacement latéral forme et déforme l’image).
Ses travaux le conduisent à intégrer le groupe de la galerie Denise René : Vasarely, Tinguely, Agam, Calder, Jacobsen, etc., avec qui il organise en 1956 la fameuse exposition « Le mouvement », véritable manifeste pour « une beauté plastique mouvante et émouvante ».

Soto poursuivra jusqu’à la fin de sa vie cette recherche plastique en vue de construire un langage universel en résonance avec le public. Un public qu’il souhaite voir vivre au regard de ses structures, et qu’il fait entrer dans ses œuvres « Pénétrables ».
Soto était un utopiste qui voulait faire des œuvres destinées à la rue et à la vie urbaine, persuadé que l’art pouvait changer le cours du monde moderne.

En 1957, il a participé à la construction de l’université de Caracas aux côtés de Calder et Vasarely.
Ses expositions sont toujours un enchantement pour le public qui est placé en situation d’acteur de la magie plastique.

Leila Berrached

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