ÉCHOS
01 Jan 2002

2003.10.13. Ken Park: Skate, sexe et ados désenchantés

L’artiste Larry Clark fait parler de lui. Après avoir dévoilé son œuvre rétrospective à la Biennale de Lyon, son dernier film, Ken Park, sort en salle et clôt, après Kids et Bully, sa trilogie sur l’adolescence.

Le film reprend les thèmes majeurs et la posture de ses photographies: l’intimité adolescente observée plus que représentée, de façon moins crue qu’honnête, moins choquante que véritable.

Dans ses photos comme dans ses films, Larry Clark ne transige pas sur ses convictions. Il résiste aux censures en vigueur dans de nombreux pays, et s’applique à révéler sans compromis des vies. Pureté plus que pornographie.

À soixante ans, Klark ne cesse de parler de jeunesse et d’avenir. Le projet du film démarre en 1988, quand il rencontre un élève, jeune skater de dix-huit ans: «Le skate est une sorte de symptôme de l’ennui de ces mômes», confie-t-il aux Inrockkuptibles (8-14 oct. 2003). Pour Ken Park, Klark intègre le clan des skaters d’une petite ville de Californie, où il se confronte à l’immédiateté de la vie de mômes paumés et désabusés.

Le film s’ouvre sur le suicide d’un gosse, dont il décrit l’entourage au quotidien marqué par des relations sexuelles complexes qui, parfois malsaines et incestueuses, sont souvent les uniques refuge et réconfort d’adolescents en quête de plaisir libérateur.

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