ÉCHOS
23 Août 2010

1re Biennale de Belleville. 10 sept.-23 oct. 2010

PCommuniqué de presse
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Une nouvelle manifestation d’art contemporain se profile dans l’Est parisien pour l’automne prochain : la Biennale de Belleville. Du 10 septembre au 23 octobre, ce quartier multiculturel chargé d’histoire ayant connu des mutations urbaines radicales ces dernières années devient un terrain d’expérimentations artistiques inédites ouvert sur la scène nationale et internationale.

Des expositions collectives et personnelles, performances et interventions diverses d’artistes auront lieu tant dans des lieux publics que privés, mais aussi hors-les-murs: dans l’espace public, les rues et jardins. Elles s’annoncent, avec les conférences, comme autant de tentatives visant à bousculer les habitudes et usages liés à la fréquentation des sites d’art contemporain.

Initié par un collectif de commissaires et de critiques d’art résidant à Belleville, ce nouveau modèle de Biennale, «de proximité» ou «de quartier», entend avant tout faire résonner des pratiques contemporaines avec la complexité des phénomènes de peuplement urbain.

Incitant à la déambulation, elle tâche de dessiner de nouveaux itinéraires dans la ville permettant ainsi de redécouvrir un territoire, à travers de nouvelles formes d’appréhension de l’art contemporain.

Pour cette première édition, le Pavillon Carré de Baudoin, la Maison des Métallos, l’Antenne du Plateau/Frac Ile-de-France, Café au Lit, Contexts et l’Ecole Prép’art accueillent l’évènement.

De nombreuses galeries d’art contemporain implantées dans le quartier suite à la création du Plateau et à l’aventure éphémère de La Générale participent également à la Biennale :
Marcelle Alix, Balice-Hertling, Bugada & Cargnel, Crèvecoeur, Gaudel de Stampa, Jocelyn Wolff, Sémiose, et Suzanne Tarasiève.

Une visite de ces galeries est prévue en octobre lors du parcours privé des galeries de la Fiac, et plusieurs artistes qu’elles représentent sont inclus dans des projets spécifiques de la Biennale.

Le Pavillon Carré de Baudoin s’annonce comme le centre de gravité de la manifestation. Ce bâtiment, construit au XVIIIe siècle, accueille une exposition mettant l’accent sur les similitudes et connivences entre démarches artistiques et flux démographiques.
Intitulée «Solde migratoire», elle présente, sur environ 400 m2, une trentaine d’œuvres d’une quinzaine d’artistes internationaux comme Dove Allouche, Kader Attia, Stéphane Calais, Hamish Fulton, Camille Henrot, ou Jorge Pedro Nunez (installations, vidéos, photographies, peintures, sculptures, gravures et dessins).

Une double projection vidéo des artistes brésilien Caetano Dias et chinois Zhenchen Liu est programmée pendant la Nuit Blanche le 2 octobre à la Maison des Métallos dans le cadre du projet Fabula rasa. Cette ancienne manufacture industrielle datant du XIXe siècle, désormais centre culturel depuis les années 2000, devient donc, le temps d’une nuit, le réceptacle de nouveaux récits urbains.

La Biennale s’associe à l’Antenne du Plateau pour présenter le projet de l’artiste cubaine Tania Bruguera, «Capitalisme générique», consistant en un programme de lectures dans l’espace public du quartier visant à produire une réflexion sur la notion de capitalisme aujourd’hui.
La vitrine de l’Antenne accueille par ailleurs une oeuvre inédite de l’artiste Wilfrid Almendra.

L’artiste hambourgeois Jochen Lempert investit l’appartement de la place des fêtes de Café au Lit. L’exposition, intitulée «Migrations», présente des photographies s’appuyant notamment sur une série prise dans le parc des Buttes Chaumont.
À noter également : l’exposition originale «Le Cartel de Belleville», présentant des cartels d’oeuvres d’une dizaine d’artistes, accueillie
spécifiquement pour l’évènement chez Bugada & Cargnel à partir du 9 octobre (dans le storage).
L’Ecole Prép’art, quant à elle, propose une performance culinaire de Jean-Claude Chianale (buffet graphique et chromatique), le soir du 11 septembre.

Plusieurs projets se déploient également hors-les-murs : exposition, performances, projections de films…
— L’exposition «Street painting» (La peinture à la rue) investit l’espace public autour du métro Jourdain. Au moment où le tag et le graffit’art se font une place dans les galeries d’art et au Grand Palais, la peinture contemporaine, quant à elle, regagne les trottoirs.
— Julien Berthier dévoile une sculpture en bronze réalisée à partir d’un assemblage d’objets jetés sur la voie publique, résultat de son projet Monstre.
— Benoît-Marie Moriceau propose un projet faisant suite à un travail de prospection et de repérage dans le quartier pendant l’été.
— Le collectif australien A Constructed World présente, dans le jardin du Pavillon Carré de Baudoin et aux alentours: «Speakeasy Medicine Show», trois évènements nomades et polymorphes qui traitent de la parole, de la transmission, de la diffusion, du chant, des groupes et de la cuisine.
— La Polonaise Joanna Warsza, officiant sous le label “Laura Palmer Foundation” mène une réflexion sur l’essence même de la Biennale: Belleville vaut bien une Biennale.
— Le visiteur devient également acteur des projets. En participant à «Take a lift on the East Side», il est invité à une interview le temps d’un “lift” en limousine dans Belleville, d’un site à l’autre de la Biennale. À l’occasion de la performance «Traduire les enseignes» de l’artiste Lee Show-Chun, il peut également partir, dans le cadre d’une visite guidée, à la découverte de la signification cachée des enseignes chinoises et autres petites affiches chez les commerçants chinois de Belleville.
La Biennale s’associe par ailleurs à la galerie Marcelle Alix pour produire un projet du duo d’artistes Louise Hervé et Chloé Maillet.

Des conférences et débats sont organisés tout au long de l’évènement à l’Auditorium du Pavillon Carré de Baudoin sur le thème de La condition urbaine.
Le Palais de Tokyo et le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris s’associent pour organiser l’Université d’été de Dynasty au Pavillon Carré de Baudouin à l’occasion de cette première édition de la Biennale, le 11 septembre. Cette journée de rencontres, dans le prolongement de l’exposition Dynasty, réunit responsables d’institutions, directeurs d’écoles d’art, galeristes, curateurs, critiques et artistes, pour débattre de la Fabrique d’artistes et des enjeux de l’art contemporain.

Biennale de Belleville / 1ère édition
Du 10 septembre au 23 octobre 2010
(Entrée libre dans tous les lieux)

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