ART | EXPO

1975-2011

17 Juin - 15 Oct 2011
Vernissage le 17 Juin 2011

Dès ses premières expositions, en 1975, Catherine Issert s’est attachée à développer une programmation artistique tournée vers la scène internationale. Peu de courants apparus depuis les années 1960 auront échappé à son attention.

Ben, Jean-Charles Blais, BP, Pascal Broccolichi, Anna Byskov, Denis Castellas, Collection Yoon Ja et Paul Devautour, Pierre Descamps, Éric Dietman, Robert Filliou, Karim Ghelloussi, Jérôme Grivel, Aïcha Hamu, Bernard Pagès, Anne Pesce, Pascal Pinaud, Adrian Schiess, Mathieu Schmitt, Xavier Theunis, Claude Viallat, Tatiana Wolska
1975-2011

Dès ses premières expositions, en 1975, Catherine Issert s’est attachée à développer une programmation artistique tournée vers la scène internationale et ses développements les plus proches. Son implantation dans le site magnifique qu’elle occupe depuis 1980 –en face de la célèbre Colombe d’Or, où défilèrent tant d’artistes–, a été un atout majeur pour tisser des liens d’affinité et d’amitié avec artistes et collectionneurs, mais aussi avec maintes personnalités du monde de l’art, conservateurs, commissaires ou critiques, comme en témoignent plusieurs projets dont certains firent date.

Peu de courants majeurs apparus depuis les années 1960 auront échappé à son attention ; il n’est que de citer Fluxus, Supports/Surfaces, le Narrative Art, l’Arte Povera et l’art conceptuel, la figuration libre ou le retour des abstraits. Un travail en profondeur aussi, attesté par la présence récurrente au fil des ans de certains artistes.

Des rencontres privilégiées ont également permis de développer un travail de commande publique et l’implantation de projets dans l’espace architectural, ainsi que des éditions originales: livres d’artistes, estampes et multiples. À cela s’ajoute ses collaborations avec des institutions –musées ou centres d’art, qui réguièrement lui ont fait confiance.

Traversant plusieurs décennies, la galerie Catherine Issert n’aura cessé ainsi d’être entraînée dans son histoire par l’attention à son présent, par l’exigence de ses choix et par la vigilance de son regard.

L’attention à la scène niçoise a été constante. Dès ses débuts, Catherine Issert accompagne certains artistes de l’ex-mouvement Supports/Surfaces (montré au Théâtre municipal de Nice en 1971): après une exposition de Vivien Isnard au musée de Saint-Paul, en 1975, puis des expositions à l’enseigne de la galerie Maillart, en 1975 et 1976, où figurent entre autres Tony Grand, Christian Jaccard, Bernard Pagès, Patrick Saytour et Claude Viallat, elle exposera encore Daniel Dezeuze en 1976, et Viallat en 2002 et 2008, organisera une exposition Dezeuze, Dolla, Pagès, Viallat, en 1999; et surtout, elle collaborera régulièrement avec Pagès.

Du côté de Fluxus, autre mouvement enraciné à Nice et à Villefranche (avec la Cédille qui Sourit), elle montre Ben, Robert Filliou George Brecht et George Maciunas dès 1978, puis Ben et Filliou à nouveau en 1981, ainsi que Lars Fredrikson. Elle continuera dès lors de travailler avec Ben, qui reviendra souvent, et avec bonheur, dans ses murs.

En partant d’une collaboration estivale avec Bernard Marcadé, à partir de 1989, elle accueillera aussi ensuite régulièrement Érik Dietman (qui avait séjourné à Nice en 1966-1967 et fréquenté la Cédille qui sourit).

En ce début des années 1980, Catherine Issert va consacrer pour un temps beaucoup d’énergie au mouvement de la figuration libre. Emballée par l’exposition Finir en beauté, en 1981, elle va s’assurer la collaboration de Bernard Lamarche-vadel, et montrera l’année suivante Jean-Charles Blais, François Boisrond, Rémi Blanchard, Robert Combas, Hervé Di Rosa. Elle exposera d’autres fois Boisrond et Di Rosa, et Blais deviendra une figure phare de la galerie. Denis Castellas, pour sa part, la rejoignant en 2005.

La génération qui émerge de l’École de la Villa Arson au début des années 1990 sera représentée par Pascal Broccolichi et Pascal Pinaud (sans compter une apparition de BP). La plus jeune, avec Karim Ghelloussi, Xavier Theunis et Aïcha Hamu, apparaît en 2005, suite à une proposition du Labo; ainsi que Pierre Descamps en 2008.

Toujours attentive, elle va suivre ce qui se passe à la Villa Arson (à partir de 1986), et à l’Espace de l’art concret (à partir de 1990). C’est ainsi qu’elle accueille quatre fois la collection Yoon Ja et Paul Devautour (1986,1987, 1990, 1992), et montre régulièrement John Armleder, Olivier Mosset, François Morellet, Michel Verjux, Cécile Bart, Felice Varini, ou encore des artistes par ailleurs établis dans la région comme Adrian Schiess et Gottfried Honegger.

Si la programmation de la galerie Catherine Issert a été à ce point tournée vers la scène de la Côte d’Azur, c’est aussi qu’elle a toujours su saisir ce qui y naissait de plein pied dans un concert largement international.

Depuis 35 ans, avec des artistes comme Ben, Bernard Pagès et Jean-Charles Blais, qui en forment comme l’ossature, avec la façon dont elle a croisé l’histoire de Supports/Surfaces, et celle de Fluxus, avec son long compagnonnage avec des institutions locales, aussi, elle aura marqué cette scène artistique par la pertinence de ses choix et la ferveur de son engagement.

L’exposition proposée en 2011, dans le cadre de la manifestation Les Artistes et la Côte d’Azur, rassemblera des oeuvres de Ben, Jean-Charles Blais, BP, Pascal Broccolichi, Anna Byskov, Denis Castellas, Collection Yoon Ja et Paul Devautour, Pierre Descamps, Éric Dietman, Robert Filliou, Karim Ghelloussi, Jérôme Grivel, Aïcha Hamu, Bernard Pagès, Anne Pesce, Pascal Pinaud, Adrian Schiess, Mathieu Schmitt, Xavier Theunis, Claude Viallat et Tatiana Wolska.

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