Par Pascaline Vallée
Après deux ans d’intenses négociations et malgré l’opposition systématique des Etats-Unis et d’Israël, l’Unesco a adopté la «Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles». Le cap des trente pays signataires, condition indispensable à son entrée en vigueur, a été franchi le 18 décembre 2006 avec l’apport de l’Union européenne.
Dès le 18 mars 2007, la Convention défendra les biens et services culturels de tout traitement «exclusivement commercial». Elle prévoit aussi la création d’un fonds international pour la soutenir.
Les Etats pourront utiliser diverses mesures de soutien, bien connues des Français : subventions pour le théâtre, prix unique du livre, allégements fiscaux pour le don d’un tableau à un musée, protection des monuments historiques,…
Les Etats-Unis ont quant à eux dénoncé cet encouragement au «protectionnisme», ce à quoi d’autres ont répondu en observant que le cinéma américain monopolisait 85 % des diffusions dans le monde.
Les termes «expression» et «pratiques culturelles» restent toutefois vagues, ce qui atténuera sans doute l’impact de cette convention.
Le texte de la convention sur le site de l’Unesco.
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