11.10.04. Les enfants s’amusent et les adultes bûchent

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Fondée en 1924, l’association concentre en une force vive les intérêts individuels et privés des propriétaires des monuments classés dont 1500 sont actuellement ouverts au public. La célébration était surtout l’occasion de faire part de leurs inquiétudes face au désengagement croissant de l’Etat dans la protection de ces sites et de leur difficulté à les ouvrir au grand public. Elle permettait également à l’Etat de rappeler aux membres (de nombreux châtelains notamment) leur devoir de conservation. En effet, l’association « a pour mission d’aider ses adhérents à sauvegarder, gérer et mettre en valeur leurs bâtiments dans leur diversité et leur intégralité incluant notamment leur environnement (parcs et jardins) et leur contenu (objets et archives) » (communiqué du Ministère de la Culture diffusé le 7 octobre).
Ces missions, semblables à celles dévolues aux institutions culturelles placées sous la tutelle de l’Etat, ne bénéficient pas des mêmes atouts financiers.
Si, en matière d’éducation et de valorisation culturelle, les monuments historiques nationaux peuvent disposer de l’enveloppe budgétaire du Ministère de la Culture, les adhérents de « Demeure historique » font la course aux subventions auprès des DRAC et autres structures décentralisées (Conseils régionaux pour l’essentiel). Une leçon de gestion semblait donc nécessaire pour le Ministre de la Culture qui n’a pas manqué d’accorder un entretien à la revue Demeure historique sur les réformes en cours dans ce domaine. Il est aisé d’en deviner le contenu (l’entretien n’étant pas encore publié) : décentralisation, mécénat, plan national pour le Patrimoine etc… L’apprentissage devait être difficile et certainement moins ludique que pour les journées « Monument Jeu d’enfant » organisées ce week-end. On a beau régner dans un domaine classé de 1 000 ha, l’enfance vous apparaît plus douce à vivre. Il aurait peut-être mieux fallu organiser un jeu de piste… menant à la subvention salvatrice.