ÉCHOS
01 Jan 2002

11.07.07. De l’art dans son vin

Gruppo Campari lance un concours destiné à la jeune création française, et consacre pour sa première édition Eric Baudart.

Par Pascaline Vallée

Gruppo Campari lance cette année, en partenariat avec des galeries d’art, un concours adressés aux « jeunes » artistes français.
L’entreprise italienne de boissons alcolisées entend « encourager, par un mécénat plus soutenu et régulier, le développement de la scène artistique française émergente. »

Premier lauréat, Eric Baudart (Galerie «Chez Valentin»), a proposé le projet vidéo aresse moi, répondant au thème d’«amoramer» proposé par Gruppo Campari. L’artiste reçoit la somme de 15.000 euros, destinée à produire son oeuvre. Le projet sera présenté le 27 septembre à la Maison Rouge puis exposé à Show Off du 17 au 21 octobre 2007.

> Membres du jury
Jean Charles de Castelbajac, Président du Jury 2007
Christine Macel, Conservateur du patrimoine, Commissaire d’exposition
Guillaume Durand, Journaliste, collectionneur
Fabrice Bousteau, Rédacteur en chef de Beaux-Arts Magazine
Anaï;d Demir, Journaliste, critique d’art
Magda Danysz, Comité Show Off

> Note d’intention du projet lauréat

Amor/Amer

«Les histoires d’amour finissent mal, en général»
Chacun d’entre nous sait pour l’avoir vécu ou simplement entendu ici et là que l’amour laisse parfois un goût amer. Et pourtant, tous ou presque tous en redemandons, l’on s’y consume en toute insouciance, avec cette même passion ou, mieux encore, pulsion, pulsion de vie et de mort. Pour cette première édition du Prix Gruppo Campari, je propose une vidéo intitulée Caresse moi. Il s’agit d’un plan-séquence très resserré d‚une méduse sur laquelle la lumière du soleil rebondit chaque fois que celle-ci vient à caresser la surface de l’eau. Tout au long de cette séquence d‚une durée de 2 mn et 30 secs et présentée en boucle, une méduse progresse alternativement vers le bas puis vers le haut via de lents mouvements de membranes très caractéristiques.

S’enchaînent alors sur une chorégraphie minimale les assauts convulsifs et hallucinés d’éclairs de lumière pareils à une pluie d’étoiles. Sous l’apparente féerie de ce spectacle se cache une réalité plus terre-à-terre, celle de la douleur. La belle créature garde en secret un poison des plus virulents que celles et ceux qui l’effleurent, au lendemain, la craignent. Ainsi à la beauté de ce ballet aquatique succède le sentiment amer d’une innocence perdue.

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