Edera : cette œuvre de l’artiste contemporain italien Luciano Fabro a obtenu un beau résultat lors de la vente parisienne de la collection des galeristes et collectionneurs Liliane et Michel Durand-Dessert chez Sotheby’s le 6 octobre (lot 18).
Très représentative du travail de l’artiste (habitué à travailler et mêler végétaux et métaux), cette pièce de 155 x 85 cm se compose de branches de lierre séché, reposant sur une plaque de plomb, dont le pourtour effrangé vient épouser dans un mouvement naturel, en retour, la plaque de verre qui repose au-dessus.
Edera, réalisée en 1969, estimée entre 150 et 200 000 euros par la maison de vente, a doublé ses estimations, atteignant la somme de 404 000 euros (soit environ un dixième du produit total de la vacation, qui s’élève à 4 466 120 euros).
Les Durand-Dessert s’étaient très tôt intéressés à Fabro, dès la fin des années 1960, lorsque, las de la suprématie du mouvement Support-Surface en France et des artistes du Pop Art américain, ils décidèrent d’ouvrir une galerie et d’y exposer leurs «trouvailles», des artistes européens — essentiellement des sculpteurs — encore inconnus dans l’hexagone, tels les Allemands Beuys et Richter, l’Anglais Flanagan et les artistes de l’Arte povera italien, dont Fabro.
Dans la collection des galeristes, c’est une sculpture de Pino Pascali, La Decapitazione della scultura (peinture sur toile tendue sur une structure en bois, réalisée en 1966) qui a atteint la plus haute enchère : 790 000 euros. Un succès cependant mitigé, puisque l’œuvre avait reçu une estimation préalable de 700 000 à 900 000 euros.
Elodie Palasse-Leroux
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