ÉCHOS
01 Jan 2002

09.05.05. Mr Pinault renonce à implanter sa fondation à Boulogne

La question parcourait toutes les bouches : François Pinault va-t-il ou non implanter sa fondation à Boulogne ? Après de longues transactions avec ses partenaires, il semblerait que le chef d’entreprise français ait préféré le Pallazzo Grassi à Venise pour y présenter sa collection d’art contemporain. Plus rapide et plus sûr.

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L’institution vouée à l’art contemporain ne verra pas le jour à Boulogne-Billancourt, a annoncé l’homme d’affaires, qui a racheté le Palazzo Grassi, à Venise. Il y présentera ses collections, qui devaient prendre place dans l’édifice de Tadao Ando.

François Pinault, président d’honneur du groupe PPR (Pinault-Printemps-La Redoute), renonce à son projet de fondation culturelle sur l’Ile Seguin à Boulogne-Billancourt, annonce-t-il dans un «point de vue» publié dans le Monde daté de mardi. «L’éternité est le temps de l’art, pas celui des projets qui veulent le servir», écrit-il après avoir détaillé les étapes des discussions avec les divers partenaires du projet, déplorant que l’ouverture, initialement prévue en 2005 serait retardée de «plusieurs années».

François Pinault a acheté fin avril la majorité du capital du Palais Grassi à Venise pour y organiser des expositions d’art. Il est propriétaire d’une importante collection d’art contemporain qu’il projetait d’exposer de façon permanente dans un bâtiment spécialement conçu à cet effet sur l’Ile Seguin, à l’emplacement de l’ancienne usine Renault.

Cette collection, commencée il y a plus de trente ans, comprend des oeuvres de Mondrian, Rebeyrolle, Andy Warhol, Rauschenberg ou encore De Kooning, et couvre tous les champs des arts plastiques, de la peinture à la sculpture, en passant par la photographie et la vidéo.

Sa décision de reprendre le Palais Grassi, ancienne propriété à vocation culturelle de la famille Agnelli, avait été interprétée par de nombreux observateurs comme un signe avant-coureur d’un désengagement du projet de l’île Seguin.

Conçu par l’architecte japonais Tadao Ando, le musée devait s’étendre sur environ 33.000 m2, dont près de 16.000 m2 de surface d’exposition. On ne connaît pas pour le moment le sort du projet d’aménagement des anciennes usines Renault après le retrait de François Pinault, dont le musée était un élément essentiel. C’est en septembre 2000 que l’homme d’affaires avait annoncé son projet de fondation culturelle à la place de la « forteresse ouvrière » de Boulogne-Billancourt.

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