Depuis le 3 octobre, les couloirs grisâtres du métro parisien ont pris des couleurs. La raison de ce nouveau visage, non pas un lifting décidé par la municipalité mais l’apparition du monde coloré de l’artiste Lily Van der Stocker sur nos murs. En effet, la marque Monoprix a choisi de recourir à l’art pour sa nouvelle campagne publicitaire: l’artiste Lily Van der Stocker donne merveilleusement corps et vie au message de cette campagne, réinventer le quotidien, par son graphisme haut en couleurs.
Cette artiste, représentée en France par la galerie Air de Paris, s’est réappropriée à travers un langage très personnel le thème du quotidien. Couleurs pastel, arabesques, flèches, bulles, motifs floraux, parsèment ses peintures murales qui, associées à des objets banals (chaises, cartons, tables) embellissent le quotidien, l’enchantent. Elle se décrit elle-même comme une «spécialiste de la beauté» et «son programme: rechercher le bonheur et l’amitié dans mes œuvres» (No man’s time, catalogue, Villa Arson, 1991).
On comprend alors toute l’ingéniosité du choix de cette artiste pour représenter la nouvelle signature de cette entreprise qui se caractérise par sa proximité et dont «le métier consiste à améliorer le quotidien de ses clients en inventant, sélectionnant et distribuant des produits et des services pour la vie de tous les jours» selon son communiqué de presse.
Car cet univers naï;f, léger, enfantin, que l’artiste a mis au service de la marque, revendique, lui aussi, cette quête esthétique. Ainsi de ces bulles florales, qui tapissent ces wall drawings visibles sur les panneaux publicitaires du métro, dans la rue ou sur les bus, surgissent les mots-clés ou valeurs fortes que Monoprix souhaite promouvoir et qui animent cette entreprise: le goût de la vie, la qualité, la beauté, le plaisir, le bien-être.
Monoprix (ré)affirme avec cette nouvelle signature son double engagement: envers l’art et un quotidien «non quotidien». Les paris sont tenus!
Carole Boyer
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