ÉCHOS
01 Jan 2002

07.12.04. Le Louvre reste résolument sourd aux artistes…

Critiqué depuis plus d’un mois après avoir supprimé la gratuité aux membres de la Maison des artistes, le Louvre a décidé de s’expliquer dans un communiqué vendredi 3 décembre. La direction qui souhaitait « mettre les points sur les i », est condamnée de toute part.

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Le Louvre rappelle que sa politique de gratuité d’entrée s’adresse à toutes les catégories qui en ont plus besoin, sans privilégier particulièrement les artistes : « Les catégories sociales défavorisées (chômeurs RMIstes, bénéficiaires de l’aide sociale…) en bénéficient naturellement, ainsi que les personnes handicapées et leurs accompagnateurs. La gratuité est également appliquée aux enfants et jeunes de moins de 18 ans y compris pour les expositions temporaires.
Outre la traditionnelle gratuité du premier dimanche du mois, le Louvre a également étendu la gratuité à tous les jeunes de moins de 26 ans les nocturnes du vendredi, poursuit le communiqué.
Pour les artistes — il s’agit en fait des adhérents à la Maison des artistes — n’entrant pas dans les catégories précitées (faibles revenus, jeunes…), ils bénéficient désormais d’une carte d’adhésion à tarif réduit (30 € par an) ».

La réaction la plus radicale est venue du journaliste Harry Bellet dans Le Monde du 6 décembre. Quotidien dans lequel la polémique avait d’ailleurs pris naissance, le 28 octobre, par la publication d’une lettre ouverte de l’artiste Vincent Bioulès qui alertait les médias et le public. Pour Le Monde le Louvre véhicule une culture accessible à tous mais sous certaines conditions, une « culture exceptionnellement accessible ».

Citons l’extrait d’une lettre que, le 17 octobre 1792, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Roland, adressait au peintre David : « Chacun doit pouvoir placer son chevalet devant tel tableau ou telle statue, les dessiner, peindre ou modeler à son gré. Ce monument sera national et il ne sera pas un individu qui n’ait droit d’en jouir ».

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