06.05.05. Le Printemps aux couleurs de la culture brésilienne

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Du Printemps de la mode au Printemps de l’homme, le visiteur-consommateur ne peut échapper au tempo brésilien. Le Printemps a invité artistes, designers, architectes brésiliens à s’approprier les lieux pour exposer leurs créations. C’est ainsi un véritable panachage de la culture brésilienne qui s’offre aux yeux du public.

Si vous aimez le design, vous pouvez faire connaissance avec le mobilier des frères Campana au Printemps de la Maison. Tous deux travaillent depuis 1983 à Sao Paulo et présentent des objets recourant à des matériaux pauvres et déchets industriels.
Si vous souhaitez découvrir le cinéma brésilien, Le Printemps est aussi partenaire du Festival du Cinéma brésilien, initié par l’association Jangada, promouvant cette culture en France. Différents prix seront aussi remis par un jury composé de professionnels de l’audiovisuel.
Enfin, vous préférez peut-être en apprendre davantage sur les fêtes et rituels populaires. Les photographies en noirs et blancs de Mario Cravo Neto sur les pratiques vaudou, celles de Marcel Gantherot sur les fêtes brésiliennes répondront alors à votre attente.

Insidieusement, cette manifestation est aussi l’occasion pour certaines marques brésiliennes de mieux se faire connaître en France.
La marque de beauté Natura Brasil a ainsi «proposé au Printemps d’exposer deux artistes dont les travaux photographiques évoquent des aspects symboliques de la vie brésilienne».
Les photographies de Stéphanie Pommez sur le travail des sages-femmes en Amazonie ou celles de Mathieu Belin sur la vie quotidienne des Brésiliens relaient de fait le message de Natura qui véhicule une vision du «bem estar bem» à travers ses produits de beauté (exposés eux-aussi bien sûr!).

En parrainant cette année du Brésil, Le Printemps souhaite «affirmer sa vision contemporaine de la culture brésilienne». Il s’offre aussi une visibilité nationale mais surtout internationale.
Stratégie marketing ou véritable «brésiliophilie»? Car ces manifestations artistiques nous invitent-elles vraiment à la découverte du Brésil ou ne sont-elles que le prétexte à un art de la consommation!

Carole Boyer