ÉCHOS
01 Jan 2002

04.12.06. Paris photo, rendez-vous international.

La 10e édition de Paris Photo s’est achevée avec succès. La confirmation d’une renommée devenue internationale.

> communiqué de presse (extraits)

22 novembre 2006
Paris Photo 2006 : l’envolée internationale

La 10e édition qui réunissait au Carrousel du Louvre 88 galeries et 18 éditeurs comptait 73% de participation étrangère et 21 pays représentés. Elle a attiré 40 800 visiteurs dont 40% d’étrangers en provenance de 49 pays. Le retour des acheteurs américains est l’un des phénomènes notables de cette édition. Plus de 300 collectionneurs et institutionnels américains étaient présents à Paris Photo, entrainés dans le sillage des groupes d’amis de musées (Trustees de l’ICP New York, groupe du Lacma de Los Angeles, membres de l’Aperture Foundation), mais également drainés par l’exceptionnelle couverture médiatique des titres les plus influents de la presse anglo-saxonne (voir articles du New York Times, de l’International Herald Tribune, de Bloomberg News…)

De nombreux moments forts ont ponctué l’édition 2006, les abondantes signatures de livres, celles entre autres de Martin Parr, Massimo Vitali, Erliott Erwitt, Anders Petersen ou Karl Lagerfeld, les conférences, notamment l’hommage émouvant rendu au marchand et collectionneur américain Harry H. Lunn Jr qui joua un rôle décisif dans la création de Paris Photo, la remise du Prix BMW – Paris Photo 2006 à l’artiste lauréat Mathieu Bernard-Reymond représenté par la galerie Baudoin Lebon.

Autre grand succès de l’édition 2006, la révélation de la scène nordique contemporaine, plus habituée aux cimaises berlinoises ou newyorkaises que parisiennes. Au fil du Statement, de l’Exposition Centrale, de la Project Room et du Secteur Général, Paris Photo a propulsé sur le marché international le meilleur d’une scène singulière et nombre de talents à la notoriété encore confidentielle comme les artistes Danois Trine Sondergaard et Nicolas Howalt, Astrid Kruse Jensen, les Finlandaises Heli Rekula ou Ulla Jokisalo, les Suédoises Annèe Olofsson ou Charlotte Gyllenhammar, les Norvégiennes Eline Mugaas ou Mettee Tronvoll et les Islandais Hrafnkell Sigurdsson et Ruri.

Une envolée des ventes :
En terme de transactions globales, la plupart des exposants se disent satisfaits de leurs ventes. D’après une enquête menée auprès d’une trentaine d’exposants, le chiffre d’affaires moyen déclaré par galerie est passé de 75 000 euros en 2005 à 105 000 euros en 2006, soit une augmentation de 27% du chiffre d’affaires par rapport à l’édition précédente, confirmant l’euphorie actuelle du marché de la photographie et la qualité de la sélection 2006.

Pour la photographie XIXe, le bilan des ventes apparaît contrasté. Si les œuvres les plus chères du Salon, les Steichen montrés par le New-Yorkais Hans P. Kraus (le Balzac à 800 000 euros) et la galerie parisienne 1900-2000 (« In Memoriam » à 500 000 euros) n’ont pas trouvé preneur sur le salon, le portrait de Charlie Chaplin par Steichen appartenant à la galerie Howard Greenberg (New York) a été cédé à 68 000 euros. Nouvelles venues à Paris Photo, la galerie anglaise Hershkowitz a vendu 30 clichés de 1 000 à 40 000 euros, tandis que la galerie Lumière des Roses (Montreuil) a remporté tous les succès en vendant la quasi-totalité de ses épreuves anonymes dans des gammes de prix allant de 400 à 7 000 euros.

Pour le Moderne, on a pu noter une belle envolée des ventes pour les vintages des années 1920/50 : le Parisien Serge Plantureux a vendu deux Man Ray à 20 000 euros chacun et 11 photos de Giacomelli à 3 000 euros, la galerie Priska Pasquer (Cologne) a cédé une épreuve de l’artiste Tchèque Jaroslav Rossler à 52 000 euros. Les Kertész montrés par les galeries Bruce Silverstein et Agathe Gaillard sont partis dès le soir du vernissage… L’école américaine des années 1960/70 reste toujours aussi prisée : 27 tirages de Joel Meyerowitz de 4 500 à 8 500 euros vendus par Edwynn Houk (New York), 56 clichés de Joel Peter Witkin cédés entre 4000 et 6000 euros par la galerie Baudoin Lebon (Paris), un vintage couleur d’Eggleston parti à 100 000 USD à la Rose Gallery (Santa Monica), un set de Gary Winogrand chez Thomas Zander négocié à 68 000 euros…

Pour le Contemporain, les ventes furent nombreuses, certaines galeries ayant vendu la totalité de leur stand comme la finlandaise Taik (15 grands formats d’Ola kolehmainen à 9 500 euros) ou la Danoise Martin Asbaek Projects (dont le grand tryptique du duo Trine Sondergaard et Nicolas Howalt parti à 20 000 euros). La galerie Bonni Benrubi de New York a vendu 50 œuvres dont un grand format de Massimo Vitali à 24 000 USD. Chez M Bochum (Bochum) un Thomas Florschetz est parti à 60 000 euros tandis que chez Fucares (Madrid) un grand format de Candida Höfer a été négocié à 40 000 euros. Les galeries d’art contemporain parisiennes comme Anne de Villepoix ou Alain le Gaillard ont enregistré également pour leur première participation de belles performances.

L’explosion du marché du livre photographique :
Phénomène observé lors de Paris Photo 2006, l’explosion du marché du livre photographique dont les transactions ont atteint des prix records : 80 000 USD pour la dernière édition du livre Then & Now d’Ed Rusha chez Steidl, 22 coffrets d’Andres Serrano à 12 000 euros pièce chez Toluca (Paris), un mur de 32 livres de l’avant-garde japonaise des années 1960 vendu par la librairie 213 (Paris).

La prochaine édition de Paris Photo se tiendra au Carrousel du Louvre du 15 au 18 novembre 2007 et accueillera l’Italie comme invitée d’honneur.

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