ÉCHOS
01 Jan 2002

04.06.07. Fin de l’ascension pour Marco Evaristti.

L’artiste danois, qui voulait colorer le sommet du Mont-Blanc, a été interpellé.

Par Pascaline Vallée

L’artiste danois Marco Evaristti voulait déployer une immense toile rose sur le sommet du Mont-Blanc, le temps de filmer l’oeuvre et de « décréter la naissance d’un Etat souverain, le Pink State, qui délivrerait des passeports ».

La semaine dernière, il avait teinté une partie de montagne à titre d’essai, et sculpté dans la glace une toilette avec son rouleau de papier.
Ce projet fait suite à un travail commencé en 2004 au Groenland. Marco Evaristti y avait « peint » un iceberg en rouge afin de protester contre « les dépôts de déchets nucléaires abandonnés par les Etats-Unis près de la base américaine de Thulé » au nord de l’île.

Un combat pour l’écologie qui laisse perplexe. « Même si les teintes utilisées sont à base de fruits rouges, censées être biodégradables, il n’y a pas de biodégradation en milieu glaciaire et la couleur va rester prisonnière de la glace », a déploré Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais. « Cela va à l’encontre de tous les messages de prévention qu’on essaie de faire passer pour maintenir le Mont-Blanc propre, en laissant entendre qu’on peut faire n’importe quoi en montagne ».
L’artiste pourrait être poursuivi pour atteinte au code de l’environnement sur un site classé (le massif du Mont-Blanc est classé depuis 1938).

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