ÉCHOS
01 Jan 2002

04.02.27. Menace de fermeture prématurée de l’Impasse

L’Impasse, lieu d’art situé dans l’impasse Saint-Claude, IIIe arrondissement de Paris, présente actuellement une exposition à laquelle participe Claude Lévêque. Elle est menacé d’expulsion le 1er mars sous le coup d’un arrêté préfectoral qui s’adresse à une autre structure indépendante occupant le bâtiment.

[Communiqué]
Pour une Impasse sans fin

Soutenez par votre signature l’existence de l’Impasse

La démarche de l’Impasse consiste à investir des lieux vides pour y produire du sens et des formes en organisant des expositions d’art contemporain. Nous fondons notre légitimité sur le constat que la place manque et sur l’idée qu’un lieu vide peut et se doit d’abriter une activité culturelle, toujours plus valable qu’un No man’s land.

L’Impasse a vu le jour fin octobre 2003 dans un espace vacant du IIIe arrondissement à Paris. Ce lieu appartient à la société privée Vestra qui a déposé son bilan en 2002. Nous sommes évidemment en procès avec l’administrateur de biens (SCI Saint-Louis) qui doit procéder à la liquidation des biens immobiliers de cette société.
Nous nous sommes rendus au tribunal, en référé, le 5 janvier 2004 : un report au 16 février nous a été accordé. À cette date, le juge nous a attribué un nouveau report de procès au 29 mars 2004.

Le calcul est simple. Dans le cas où l’expulsion serait prononcée le 29 mars 2004, le collectif de l’Impasse aurait 15 jours pour vider les lieux et s’engager à rendre les clefs du 2e étage le 12 avril 2004.
Si cette initiative prend effectivement fin le 12 avril 2004, l’Impasse peut présenter sa troisième exposition prévue du 19 mars au 6 avril 2004 : Exercices.
Cette exposition est actuellement en active préparation : 12 peintres se sont d’ores et déjà engagés dans ce dernier volet d’un cycle de trois expositions.

Le jeudi 19 février, un impressionnant déploiement de police (une quarantaine d’hommes) a encerclé le bâtiment du 7, impasse Saint-Claude, puis est entré dans chacun des cinq étages.
Pour ce qui nous concerne, l’exposition en cours Presque a été fermée, ses visiteurs en ont été chassés, et certaines personnes ont été fouillées.
Des actions similaires, mais d’une envergure décroissante, ont eu lieu les 20, 21, 23 et 26 février.

La police nous a stipulé que :
— L’accès au bâtiment était dorénavant interdit au public pour des problèmes liés aux normes de sécurité des locaux.
— L’expulsion de tous ses occupants était prévue pour le lundi 1er mars à 10h.

Ces deux décisions auraient été prises par le préfet de police de Paris à la suite de nombreuses plaintes pour tapage nocturne provenant du voisinage du 7, impasse Saint-Claude, et provoquées par les activités des occupants des autres étages du bâtiment.
La police s’accorde à nous dire que l’arrêté préfectoral nous concerne, bien que les plaintes pour tapage nocturne ne nous concernent pas… Notre procès ayant lieu le 29 mars, nous sommes donc menacés d’expulsion avant même d’avoir été jugés !
Le préfet de police nous laisse donc 15 heures dans la nuit de dimanche à lundi pour décrocher l’exposition Presque (qui se termine dimanche 29 février à 19h) et pour déménager le reste de nos affaires…

Pour qu’aucune expulsion prématurée, hors décision de justice, ne vienne briser l’initiative et le travail de l’Impasse.
Pour que l’exposition de peintures en préparation soit inaugurée à la date prévue.

Nous vous demandons à tous votre soutien en renvoyant ce communiqué à l’Impasse.

Merci

info@limpasse.net »

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